Chronique : « Gold of the dead »
Scénario de Sylvio Panucci & Fred Weytens, dessin de Yann Le Pon, couleurs de Marie Avril & Yann Le Pon
Public conseillé : Adultes/adolescents
Style : Film de monstre !
Paru aux éditions Paquet, le 27 mai 2015, 64 pages, 16 euros
Share
L’Histoire
Guatelama, 1952. En revenant d’une impressionnante campagne sur un site Maya, un archéologue français tombe dans un piège.
Tim, Peïo et Enrico, trois aventuriers sans scrupules, l’abattent froidement et mettent la main sur le trésor en Or !
Dans la foulée, revoici les gaillards à bord d’un cargo, en direction la France. Sûr de revendre la cargaison à bon prix, ils fêtent dignement le succès de leur mission. Pourtant, le gros Enrico ne se sent pas très bien. Depuis peu, il est assailli de rêves effrayants : des scènes sanguinaires de Conquistator et de sorcier Maya.
Les légendes locales, parlant de malédiction avaient peut-être raison…
Ce que j’en pense
Vous aimez les “films de monstres”, genre “The Thing” (de Carpenter), ou “La nuit des morts-vivants” (de Roméro), simples, efficaces et mortellement effrayant ? Vous allez adorer “Gold of the dead”.
Dans un univers typés 50’s, Fred Weytens, Sylvio Panucci (scénario) et Yan le Pon (dessin) nous embarquent (de force !) dans un album qui en respecte tous les codes.
Lieux unique et oppressant (le bateau), antihéros, massacre annoncé (et mené à son terme), montée en tension, élimination des personnages un à un, et fin cataclismique, nous voila dans un album qui ne cache pas ses inspirations !
Certes, le scénario n’est pas des plus originaux, mais qu’est-ce que c’est bon ! Fred Weytens mène sa petite barque avec l’assurance d’un groupe de zombies invités dans une Garden party. Si les personnages ne brillent pas par leur psychologie (surtout les femmes, reléguées à un rôle de belles plantes décérébrées aux seins superbes), il construit son histoire avec une vraie maîtrise.
Quoique hyper-simple (c’est un euphémisme !), moi, je le suis régalé à lire ce film de série Z”, violent, gore et sexy à souhait. Sam Raimi, Le réalisateur de “Evil Dead” et Robert Rodriguez , celui de “Planete Terreur” ne l’auraient pas renié.
Coté dessin, Le jeune dessinateur Yann le Pon, plus connu pour son travail dans les dessins animés, signe ici son premier album. Fan de zombies, il s’en donne à coeur joie et prouve qu’il a un sacré potentiel.
Avec un trait inspiré par les comics américains (assez anguleux et nerveux), il nous offre des cases dynamiques et impactantes. Mise en scène cinématographique et densité de l’encrage, ça pète dans tout les sens, et c’est tant mieux !
Sous son crayon, les filles se font superbes, les vilains ont des sales gueules et les zombies sont effrayants. Yann se met totalement au service du scénario, pour nous donner un album jouissif jusqu’à la lie…