Orphan Black // Saison 3. Episode 7. Community Of Dreadful Fear And Hate.
Je sais bien que certains ne sont pas trop fan d’Alison cette année étant donné que son histoire est un peu trop déconnectée du reste de la saison et pourtant, cet épisode fait un joli travail afin de rassembler un peu plus de choses autour du reste de la saison. Avec l’élimination de Paul et de probablement d’une partie du problème Castor, la série se doit de se concentrer sur Alison. Cette dernière a trop été oubliée cette année à mon goût et son retour en force se fait donc dans un épisode à sa mesure. C’est un personnage tellement différent des autres filles que de se plonger dans son univers demande aussi de travailler le visuel. Pour le coup, Orphan Black fait là aussi des efforts afin de nous plonger dans son ambiance bonne banlieue chic. C’est aussi l’occasion de montrer que Justin Chatwin (Shameless) n’est pas là que pour jouer le rôle du beau garçon plante verte. Car ce n’est pas du tout ça que cet épisode veut faire de lui. Mais Alison n’est pas là pour s’éloiger des autres personnages. Notamment avec Cosima qui a elle aussi l’occasion de montrer qu’elle est vivante : Delphine débarque chez elle, alors que cette dernière est encore avec sa petite amie du moment (et qui doit donc attendre dans la salle de bain tout en faisant croire qu’elle n’a rien entendu).
Côté dramatique, la série m’a plus amusé qu’autre chose. Je ne pense pas de toute façon que le but de cet épisode était de faire autre chose que de nous amuser et le résultat est au rendez-vous. Comme quoi, c’est bien la preuve que Orphan Black peut aussi être une petite comédie sans trop se prendre la tête. Je ne dis pas que je préfère nécessairement quand elle joue cette carte, mais cela fonctionne très bien comme ça. C’est aussi une occasion en or pour rappeler que Felix est là et qu’il n’est pas qu’un personnage gay que l’on colle dans le rôle du meilleur ami gay. Non, Felix a su prouver cette année qu’il pouvait avoir d’autres casquettes et surtout qu’il pouvait être mis dans le feu de l’action. La série fait quelque chose de merveilleux de ce point de vue là, sans que je ne m’y attende réellement. Cosima a côté est toujours malade, sans médicament pour se soigner et les ressources de Dyad sont ses meilleures ressources possibles. Forcément, Cosima a aussi un égo qui ne peut pas intégrer Delphine dans cette histoire. Mais l’univers de la série fonction très bien dans ce sens là (et c’est au fond tout ce que je pouvais attendre de la part de la série).
Pourtant, cet épisode ne fait pas évoluer grand chose dans le sens où il y a certes quelques petites intrigues mais cet épisode est loin d’être aussi efficace que ce l’on aurait probablement pu attendre de la part de Orphan Black. Rachel a de son côté l’occasion de réaliser qu’elle peut décoder le code secret de son père (et ne veut le partager avec Scott avant qu’elle ne puisse le dire à Sarah de vive voix. Bien entendu, je suppose que tout cela va entrer dans la direction très simpliste de la saison. Ce que j’aimerais voir un peu plus souvent dans cette saison 3 de Orphan Black c’est des épisodes qui prennent conscience de ce qu’étais la série quand elle était dans sa première saison, ce thriller mystérieux avec des tas de personnages aux antipodes les uns des autres. Cette année, on se rend compte que cela a été presque abandonné. Le jeu de Tatiana Maslany est donc le seul élément qui nous permet de vraiment nous rappeler que chacun des personnages est différent, et peut-être aussi l’intrigue d’Alison qui sort du commun par rapport aux autres. Le reste a grandement besoin de faire le ménage (déjà orchestré avec l’épisode précédent). En espérant que les trois derniers épisodes aillent dans la même direction de renouvellement que la série semble vouloir nous proposer.
Note : 6.5/10. En bref, un épisode au ton différent. Pas mauvais, presque déroutant dans une saison pourtant si sombre.