Plusieurs milliers de combattants irakiens et iraniens sont arrivés récemment en Syrie, avec pour objectif principal de défendre Damas et sa banlieue, selon une source sécuritaire syrienne, au moment où les jihadistes ont affirmé que la capitale était leur prochain objectif.
L'armée syrienne a perdu le 25 avril Jisr al-Choughour, dans le nord-ouest du pays, face à l'Armée de la conquête, une coalition composée de rebelles islamistes et du Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda.
Cité lundi par l'agence iranienne Irna qui affirmait toutefois "ne pas prendre la responsabilité de l'information", le général Ghassem Souleimani, un chef des Gardiens de la révolution iraniens chargé des opérations extérieures, a affirmé que "dans les jours qui viennent, le monde va être surpris par ce que nous préparons, en coopération avec les chefs militaires syriens".
Après une série de revers face aux jihadistes et au rebelles, les responsables syriens ont appelé leurs alliés russes et iraniens à concrétiser leur soutien par des actes, a expliqué à l'AFP un homme politique syrien proche du régime. Cet appel intervient au moment où les rebelles semblent accentuer leurs offensives.
Des militaires syriens affirment qu'à la suite d'un accord récent entre l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, ennemis irréductibles du régime de Bachar el-Assad, les rebelles qu'ils soutiennent, longtemps divisés, attaquent désormais par dizaines de milliers les positions de l'armée gouvernementale.
Jeudi dernier, le chef d'Al-Nosra Abou Mohammad al-Jolani avait affirmé que la mission de son organisation "en Syrie est de faire chuter le régime, ses symboles et ses alliés".
Selon une source diplomatique à Damas, les Iraniens avaient critiqué l'échec de la dernière offensive en date du régime, visant à couper l'approvisionnement des rebelles dans la métropole septentrionale d'Alep en février. D'après cette source, les Iraniens, opposés à cette opération en raison de sa mauvaise préparation, avaient insisté pour que les Syriens changent de stratégie, considérant qu'il vaut mieux contrôler moins de territoires mais bien les contrôler. "L'Iran a vivement conseillé aux autorités syriennes de changer de stratégie en ne protégeant que les zones stratégiques", a confirmé Haytham Manna, un vétéran de l'opposition.
Source : Lorientlejour