Les Républicains. Les mêmes !

La marque « Les Républicains » est née. L’ignorer serait faire preuve de curieuses arrières pensées. Les médias ont bien travaillé et ont expliqué le projet. Ne pas l’admettre serait délibérément adopter une position partisane qui laisserait pointer un peu de parti pris. Voilà l’ex-président installé dans le job de futur candidat à la primaire à laquelle quelques seconds canifs disent vouloir lui disputer la gamelle.

La fête « de notre famille », expression prisée par l’entourage de l’initiateur de la mue de l’UMP vers « Les Républicains », a été, dit-on, plus sobre que ne l’aurait voulu le nouveau leader. Pour cause de souvenirs difficiles, les communicants du Big maillon faible ont été boudés. Moins de flonflons et de paillettes, pas de junior pour ânonner sur écran géant bonne chance mon papa. Les seconds rôles ont fait semblant d’adopter des moues suggestives suffisamment captées par les caméras pour être évocatrices.

Le candidat à la présidentielle de 2012 était agité, arrogant, calculateur, hautain, bateleur, cynique et campait sur un vide idéologique pélagique. Le maréchal d’empire à la tête des « Républicains » est arrogant, calculateur, hautain, bateleur et cynique. Le vide s'est creusé. Il y a donc du changement. Le croc de boucher est remplacé par un vieux surin. « Le bègue, je vais le crever » aurait déclaré Nicolas Sarkosy, selon le Canard Enchaîné, pour évoquer la persistance de ses sentiments envers François Bayrou. Les prétendants à la timbale finale ne tarderont pas à dégainer leurs ambitions. Croustillantes seront les péripéties sur fond d’incertitudes judiciaires. Le bal des égos va être concurrencé par le bal des débutants. Le tango menteur pourrait se terminer en danse macabre.

Au cours des journées fondatrices du nouveau parti « Les Républicains », véritable autoentreprise au service de son fondateur, c’est le mot « primaires » qui a été le plus souvent prononcé. Le plus commenté aussi. Le plus rabâché. Primaire, en effet.