Il y a ce cahier, dont j’ai commencé à noircir les pages de mes mots penchés.
Un cahier à couverture rigide, sombre et austère, à l’allure sobre et secret.
Je l’ai commencé à la mort de ma mère.
Ce que j’avais vécu en sept jours était si intense (et je n’ai pas pû/voulu tout raconter sur ce blog), que j’ai éprouvé le besoin de le coucher sur le papier.
En vrac, d’abord, au jour le jour, à chaud, sur des feuilles libres.
puis retranscrit, agrémentée de souvenirs, parsemés de pensées qui jaillissaient, de réflexions qui s’imposaient.
Pendant 5 jours, à raison d’une heure à chaque fois, j’ai noirci 6 pages.
Petits carreaux, d’une écriture toute serrée et pressée.
Six pages, et chronologiquement, je n’en suis qu’au moment où on arrive chez mes parents. Ce jour là.
Et puis, ça a été les vacances, le voyage en Italie, la reprise du travail.
Le cahier était sous ma table de chevet, mais je redoutais de le sortir.
Car écrire sur soi, pour se livrer totalement, c’est épuisant.
Ça fait ressortir une kyrielle d’émotions, un grondement de sentiments sous-jacent.
Écrire fait prendre conscience d’évidences qu’on préféraient se cacher jusqu’alors.D’un autre coté, je sais que je dois le faire.
Que cela démêlera des nœuds ancrés dans ma mémoire, dans mes tripes.
Je sais que cela sera douloureux, déprimant, remuant, oppressant.
Mais je dois le faire, car je refuse que la peur continue de dicter mes pas.
Je crois qu’une fois ce cahier rempli, que j’y aurais tout mis, je me sentirais libérée.
Comme un premier pas vers celle que je voudrais être, délestée de tristes oripeaux et de non-dit, je parviendrai à m’affirmer.
Je ne sais pas combien de temps cela me prendra. Je ne sais pas si je tiendrais.
Mais il faut que je m’y remette.Ps : Depuis que j’ai écris cet article, le mois dernier, j’ai écrit 3 nouvelles pages.
Ça a été long et éprouvant, mais je suis arrivée au moment où ma mère rend son dernier souffle.
Ce qui a suivi a été très difficile à vivre, et je sais que je devrais aussi poser des mots sur ce que j’ai ressenti.
Ce détachement nécessaire pour me protéger.
Ces 4 jours de veille posthume qui m’ont bousillé la tête.Mais je n’arrive pas à m’y remettre.
Car j’aurai l’impression de ne parler que de moi, et non plus de ma mère.
Comme si le fait de coucher sur papier ses derniers instants me dédouanait de raconter la suite. Alors que j’aurais tant d’autres souvenirs à faire ressortir…
Ce que j’avais vécu en sept jours était si intense (et je n’ai pas pû/voulu tout raconter sur ce blog), que j’ai éprouvé le besoin de le coucher sur le papier.
En vrac, d’abord, au jour le jour, à chaud, sur des feuilles libres.
puis retranscrit, agrémentée de souvenirs, parsemés de pensées qui jaillissaient, de réflexions qui s’imposaient.
Pendant 5 jours, à raison d’une heure à chaque fois, j’ai noirci 6 pages.
Petits carreaux, d’une écriture toute serrée et pressée.
Six pages, et chronologiquement, je n’en suis qu’au moment où on arrive chez mes parents. Ce jour là.
Et puis, ça a été les vacances, le voyage en Italie, la reprise du travail.
Le cahier était sous ma table de chevet, mais je redoutais de le sortir.
Car écrire sur soi, pour se livrer totalement, c’est épuisant.
Ça fait ressortir une kyrielle d’émotions, un grondement de sentiments sous-jacent.
Écrire fait prendre conscience d’évidences qu’on préféraient se cacher jusqu’alors.D’un autre coté, je sais que je dois le faire.
Que cela démêlera des nœuds ancrés dans ma mémoire, dans mes tripes.
Je sais que cela sera douloureux, déprimant, remuant, oppressant.
Mais je dois le faire, car je refuse que la peur continue de dicter mes pas.
Je crois qu’une fois ce cahier rempli, que j’y aurais tout mis, je me sentirais libérée.
Comme un premier pas vers celle que je voudrais être, délestée de tristes oripeaux et de non-dit, je parviendrai à m’affirmer.
Je ne sais pas combien de temps cela me prendra. Je ne sais pas si je tiendrais.
Mais il faut que je m’y remette.Ps : Depuis que j’ai écris cet article, le mois dernier, j’ai écrit 3 nouvelles pages.
Ça a été long et éprouvant, mais je suis arrivée au moment où ma mère rend son dernier souffle.
Ce qui a suivi a été très difficile à vivre, et je sais que je devrais aussi poser des mots sur ce que j’ai ressenti.
Ce détachement nécessaire pour me protéger.
Ces 4 jours de veille posthume qui m’ont bousillé la tête.Mais je n’arrive pas à m’y remettre.
Car j’aurai l’impression de ne parler que de moi, et non plus de ma mère.
Comme si le fait de coucher sur papier ses derniers instants me dédouanait de raconter la suite. Alors que j’aurais tant d’autres souvenirs à faire ressortir…