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Critiques Séries : The Lizzie Borden Chronicles. Saison 1. BILAN.

Publié le 08 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Lizzie Borden Chronicles // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN


Les tueuses en série c’est quelque chose d’assez rare. Dans les séries policières il y a déjà très rarement des histoires de meurtre impliquant une femme tueuse en série. C’est souvent une femme qui a agit de façon impulsif ou alors qui a juste tué quelqu’un car elle avait besoin de prendre sa place, etc. Mais ce n’est jamais des tueuses en série. L’histoire de The Lizzie Borden Chronicles est inspirée d’une réalité, qui a existé, et je dois avouer que le premier épisode m’avait plu. Ce n’était pas brillant mais c’était étonnamment bien ficelé et Lifetime n’a probablement pas trop donné de directive à cette série qui ne ressemble pas à ce qu’ils font de plus lancinants et niais habituellement. Mais cela reste encore trop léger par rapport à ce que cela aurait probablement pu être sur une chaîne qui peut oser un peu plus de choses gores. Cela ne va pas sans dire que Christina Ricci est parfaite dans le rôle de Lizzie Borden et qu’elle nous offre par moment quelques meurtres assez bien ficelés. C’est d’ailleurs l’un des atouts de cette série, de tenter de nous surprendre avec assez peu de choses. Après le premier épisode et ces six épisodes, je n’ai toujours pas vu le téléfilm de Lifetime, Lizzie Borden Took An Ax mais de ce que j’ai pu en lire de partout, ce n’était pas mauvais du tout. Mais apparemment cela aurait pu être beaucoup plus osé et donc bien plus intéressant.

The Lizzie Borden Chronicles souffre probablement du même mal. Une série sympathique, médiocre et dispensable mais pas mauvaise. Non car j’ai réussi à aller au bout de ces huit épisodes sans problème. Il y a même quelque chose d’un point de vue narratif qui fonctionne bien avec les moments où notre héroïne se retrouve au centre d’un conflit qui n’est que le sien. Lizzie connait le corps humain et sait très bien ce qu’il faut faire pour tuer quelqu’un, lentement et calmement. J’aime bien la vision qu’elle a de son histoire et de celle des autres, ce qui dénote légèrement par rapport à ce que j’avais imaginé au départ. En effet, The Lizzie Borden Chronicles nous permet rapidement de découvrir l’héroïne au delà de ses meurtres. Il y a donc des moments où elle est complètement au bord du gouffre (notamment l’épisode 1.06 où tout le monde semble lui tourner le dos et qu’elle se retrouve d’autant plus seule). Car Lizzie a beau avoir l’assurance d’une tueuse en série capable de tuer n’importe qui, c’est aussi une femme touchée qui manque d’amour. Je pense que c’est ça la réponse à l’histoire de ce personnage, simplement son besoin d’être aimé, ce qu’elle n’a pas eu de la part de ses parents et pas seulement car tout au long de la série, Lizzie continue de rester fidèle à elle-même.

The Lizzie Borden Chronicles ne va malheureusement pas au bout de ce qu’elle pourrait être (et faire). Elle est donc amusante mais pas suffisamment. Sa façon de rester assez légère (peut-être même un peu trop) est forcément une mauvaise chose mais il y a des scènes, typiques des productions Lifetime, qui fonctionnent elle aussi très bien. Car l’un des trucs les plus travaillé de cette série c’est aussi son aspect visuel. Il y a donc des scènes qui sortent du lot, notamment un coup de fusil filmé en caméra subjective, ou encore une utilisation judicieuse de la couleur rouge, ou d’un filtre bleu pour les scènes de nuit. Tout cela, compilé dans un épisode de The Lizzie Borden Chronicles permet de nous plonger un peu plus dans l’histoire qu’elle veut raconter. Parfois, cette mini-série ressemble légèrement à une sorte de New York Police Judiciaire du 19ème siècle mais pas seulement car petit à petit on découvre que la série raconte bien plus que des histoires de meurtres commis en partie par Lizzie (car ce serait facile si tout était d’elle). Christina Ricci restera probablement le meilleur élément de cette mini-série, accessoirement d’autres membres du casting parviennent à sortir du lot et à nous offrir quelque chose d’assez efficace. Notamment Jonathan Banks que j’étais étonné de retrouver là dedans.

Note : 5/10. En bref, honorable et dispensable, Christina Ricci sort cependant du lot.


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