Warship Jolly Roger (T2) Déflagrations

Chronique : « Warship Jolly Roger (T2) »

Scénario de Sylvain Runberg, dessin de Miki Montlló,

Public conseillé : Adultes/adolescents

Style : SF / Aventure
Paru aux éditions Dargaud, le 29 mai 2015, 56 pages, 13.99 euros
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L’Histoire

Après leur fuite à bord du fleuron de la flotte du Président, nos quatre échappés doivent réapprovisionner le vaisseau en énergie. Pour ce faire, ils mettent cap sur Erial, planète contaminée lors des Grandes Guerres Toxiques mais servant de base à la mère d’Alisa (la jeune rebelle) et à son groupe armé d’autonomistes. Cependant, ce scenario ne tient pas compte de la rancœur de celle-ci à l’égard de Munro et de son lourd passé militaire, non plus qu’à son manque de sens de la famille…

Ce que j’en pense

Je vais manquer de recul sur cette critique : j’aime beaucoup cette série.
Voilà, tout est dit.
Salut.

Bon allez, je suis sympa, je vais détailler en tentant de ne pas me répéter puisque j’avais planché sur le T1. Je vous passe donc la présentation des personnages, de l’intrigue, du dessin superbe, etc.
Étonnement, le principal sujet traité dans cet album d’aventures intersidérales est… La famille. Et pas qu’un peu : trois angles différents, trois approches à mille parsecs les unes des autres mais qui arrivent toutes à cette terrible constatation, la famille est source de douleur. Que ce soit la relation d’Alisa et de sa mère, le dilemme et l’acte manqué de Munro face à la soudaine « maladie » (merci monsieur le Président) de Pedro, son fils, ou les flashbacks sur le terrible destin de Treize, chaque exemple exsude la tragédie. On baigne dedans. La seule famille digne d’intérêt, de confiance, est finalement celle que l’on choisit, à l’instar de ces quatre individus aux personnalités antipodes qu’un facétieux destin aura réunis.

L’acteur central du présent volume est sans nul doute Treize : le scénario s’articule autour d’extraits de sa vie, petits cailloux blancs nous guidant vers une meilleure connaissance du garçon ; au présent, après s’être échappé des griffes des rebelles, il rencontrera de curieux alliés, lesquels l’aideront à sauver la situation au prix de lourds sacrifices. Doit-on y voir la structure des albums à venir ?
Les fameux alliés, humains mutants (bah oui, 4000 ans dans une zone contaminée par une guerre chimique totale, nécessairement, tu changes…) retournés à une vie simple et proche de la nature, nous ramènent aux massacres perpétrés depuis toujours sur ces tribus dites primitives par des gens civilisés soucieux de protéger des terres annexées ou des ressources naturelles spoliées. Le progrès en marche.

Bref, on n’y va pas avec le dos de la cuillère : ça gicle, ça explose, on pulvérise, on meurt à tout âge, surtout si on ne le mérite pas, et les gentils sont aussi retords et violents que les méchants si cela s’avère nécessaire. Mais au fait, y-a-t-il des gentils et des méchants ?…