Monsieur le Premier ministre,
Je vous ai aperçu hier à la télévision où vous nous faisiez part de votre amour pour le foot.
Je suis persuadé que ce sentiment vous rendra accessible à ma requête car il se trouve que j’ai moi aussi une passion dévorante. Si je ne sacrifie pas au foot-ball, je suis par contre fou d’opéra. Je désire éperdument assister à une représentation au Festival de Salzbourg mais il se trouve que l’œuvre qui m’intéresserait va se donner à guichets fermés. Je suis convaincu qu’avec votre position éminente il vous sera possible de me procurer un billet pour la représentation des Noces de Figaro du 28 juillet, en première catégorie bien sûr. Si ce n’était pas abuser de votre bonté, j’apprécierais également de pouvoir effectuer ce déplacement en avion privé.
Espérant que vous répondrez favorablement à ma demande, je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de mon plus profond respect.
Guillaume Lamoignon de Malesherbes.