Magazine Côté Femmes
A l'époque du lycée, j’aurais ri au nez de la personne qui aurait osé me proposer de continuer mes études en apprentissage en lui rappelant gentiment "mais je ne suis pas en échec scolaire, je n'en ai pas besoin".
Et si ma réponse me parait ultra prétentieuse aujourd'hui, elle ne l'est pas tant que ça.. .Pour une raison que j'ignore, les voies en apprentissage proposés avant l'âge de 18 ans sont souvent réservées aux élèves en échec scolaire. Ce qui parait assez fou quand on y réfléchit 2 minutes. Face à un élève en difficulté, c'est étrange de se dire "on va lui blinder son emploi du temps avec des cours ET un travail". Je pense qu'il y a peut-être une solution intermédiaire entre l'école traditionnelle et l'apprentissage à 14 ans.
Bref, vous l'aurez compris, l'apprentissage n'était pas un rêve pour la lycéenne que j'étais. Mais les études en apprentissage (ou en contrat pro) deviennent soudainement hyper attractives quand tu arrives en licence 2 /3 dans un pays avec un taux de chômage qui augmente de jour en jour et qui laisse peu de chance aux jeunes diplômés.
Ajoutez à ça le fait que j'ai détesté ma licence 3 ! Je me suis fanée sur place cette année là. J'ai rêvé de tour du monde à chaque cours de gestion /finance/analyse financières. Et parce que mes finances personnelles ne me permettaient pas de mettre les voiles, j'ai finalement opté pour l'apprentissage.
Je regrette pas mal de chose, mais ce choix là, je ne le regrette pas.