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Salil Shetty a demandé au gouvernement de soutenir des programmes de réinvestissement judiciaire menés par des autochtones, en réaction à la surreprésentation en détention des mineurs aborigènes et issus des populations des îles du détroit de Torrès, qui sont 24 fois plus susceptibles que les mineurs non-autochtones d’être incarcérés. Le taux d’emprisonnement des mineurs autochtones en Australie, dont certains n’ont pas plus de 10 ans, est l’un des plus élevés au monde.
"L’histoire des enfants autochtones arrachés à leur famille et leur communauté en Australie est longue et tragique. L’échec des politiques gouvernementales débouchera sur une nouvelle génération perdue, à moins que l’Australie n’ait la clairvoyance de soutenir et financer la capacité des peuples autochtones à trouver des solutions. Dans les autres pays où je me suis rendu récemment, comme le Maroc, les Pays-Bas et le Mexique, les mineurs de moins de 12 ans ne sont pas tenus pour pénalement responsables. Pourtant, aux termes du droit australien ils peuvent l’être dès l’âge de 10 ans, ce qui n’est pas conforme aux normes internationales", a déclaré Salil Shetty.
Le document rendu public mardi 2 juin, intitulé "A brighter tomorrow: Keeping Indigenous kids in the community and out of detention in Australia", souligne que le taux de détention des mineurs aborigènes et issus des populations des îles du détroit de Torrès est à son niveau le plus élevé depuis la création de la Commission royale d'enquête sur les morts d'Aborigènes en détention, il y a près de 20 ans.