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LONGÉVITÉ: Hormones, gènes et nutriments, 3 clés majeures du vieillissement – Cell Stem Cell

Publié le 12 juin 2015 par Santelog @santelog

LONGÉVITÉ: Hormones, gènes et nutriments, 3 clés majeures du vieillissement  – Cell Stem CellLONGÉVITÉ: Hormones, gènes et nutriments, 3 clés majeures du vieillissement  – Cell Stem CellLes mécanismes de maintenance de nos cellules souches sont-ils au cœur du vieillissement (et de l’immortalité) ? Cette édition spéciale de la revue Cell Stem Cell consacrée à la biologie du vieillissement nous propose son état de la science, avec quelques conclusions frappantes. Pour vivre plus longtemps :

·   aujourd’hui, il vaut mieux être une femme !

·   Bientôt  » on  » sera capable reprogrammer l’âge cellulaire sur demande,

·   enfin, mieux comprises, la nutrition et la restriction calorique peuvent avoir une influence majeure sur la longévité.

Le grand âge, l’apanage des femmes : Plus de 95% des super-centenaires sont des femmes et, en France l’espérance de vie dépasse 85 ans pour les femmes sans atteindre 79 ans pour les hommes. Pourquoi le sexe semble-t-il le  » secret  » d’une vie plus longue ? C’est la question traitée par ces chercheurs de l’Université de Stanford avec leur recherche qui suggère quelques explications possibles sur la façon dont les hormones sexuelles peuvent impacter la durée de vie.

L’effet œstrogène :

-   Il est connu, écrivent les auteurs, que l’œstrogène a des effets directs sur certaines populations de cellules souches (chez les souris femelles), sur l’augmentation du nombre de cellules souches sanguines et sur l’amélioration de la capacité de régénération des cellules souches du cerveau.

-   Des études, toujours sur l’animal, ont constaté qu’une supplémentation en œstrogènes augmente la durée de vie des mâles. Enfin, rappelons que les eunuques humains vivaient environ 14 ans de plus.

Le facteur génétique :

-    » Eteindre  » différents gènes chez l’animal peut impacter sa longévité, mais selon son sexe.

-   Enfin, les télomères, ces petits capuchons de protection des chromosomes (plus longs associés à une longévité plus élevée), tels que mesurés par des études portant sur des jumeaux, sont plus courts chez les hommes vs les femmes.

Le sexe semble donc bien jouer un rôle important dans la définition de la durée de vie. Les chercheurs suggèrent de ne pas l’oublier dans les tentatives expérimentales d’améliorer le processus de vieillissement par le maintien de la capacité de régénération des cellules souches.

La maîtrise du destin et de l’âge cellulaires : En médecine régénérative, des cellules souches reprogrammées ont un métabolisme rajeuni, moins de lésions de l’ADN, et des télomères plus longs que les cellules matures dont elles sont issues. Si ces cellules souches reprogrammées cessent ainsi d’être une représentation exacte de ce qui se passe chez le patient, elles semblent receler les secrets d’une jouvence retrouvée. Encore une fois, l’objectif clinique aujourd’hui reste de  » maturer  » ces cellules pour parvenir à modéliser le plus précisément possible les maladies humaines puis de développer et tester de nouvelles thérapies ciblant les comportements cellulaires liés à l’âge.

-   Cependant cette capacité croissante à diriger à la fois le destin et l’âge des cellules, à partir des cellules souches, représente une étape importante pour la compréhension et la prise en charge (voire l’inversion ?) du vieillissement.

Le métabolisme des différentes cellules qui composent notre corps vs les cellules germinales peut également contribuer à expliquer pourquoi les premières vieillissent et les secondes sont quasiment immortelles, expliquent ces chercheurs de l’Université Columbia. Les cellules souches trouvent leur énergie en décomposant le sucre, ce qui conduit à plus de mutations que l’obtention d’énergie des mitochondries, ce qui est le cas des cellules germinales. C’est une explication possible de la longévité limitée des cellules souches qui, en accumulant des mutations génétiques avec le temps vont perdre peu à peu en capacité. Les cellules germinales, elles, bénéficient d’une sélection naturelle rigoureuse qui ne conserve que les plus fortes pour la reproduction. Ces modes très différents de génération d’énergie peuvent contribuer à expliquer la différence entre  » maintien  » dans le cas des cellules souches et  » sélection  » dans celui cellules germinales. Au cœur de ces processus, l’utilisation par les cellules des nutriments, un processus déjà associé à la longévité. Les chercheurs donnent ainsi l’exemple de la restriction calorique chez les mammifères qui peut contribuer à augmenter la durée de vie. Ainsi, le métabolisme cellulaire serait un mécanisme clé du vieillissement et…de l’immortalité.

Source: Cell Stem Cell 4 June 2015 (Schéma NIH)

DOI:10.1016/j.stem.2015.05.006 Stem Cell Aging and Sex: Are We Missing Something?

DOI: 10.1016/j.stem.2015.05.004 Programming and Reprogramming Cellular Age in the Era of Induced Pluripotency

DOI:10.1016/j.stem.2015.04.021 Can Metabolic Mechanisms of Stem Cell Maintenance Explain Aging and the Immortal Germline?

LONGÉVITÉ: Hormones, gènes et nutriments, 3 clés majeures du vieillissement  – Cell Stem Cell
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