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Le 7ème continent

Publié le 09 juin 2015 par Lecoloblog @lecoloblog

Un 2ème article pour toi lecteur, à l’occasion de la Journée Mondiale des Océans

Qu’est-ce que la Journée Mondiale des Océans

Cette journée a été mise en place par les Nations Unies en 1992, à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro. Elle a pour but majeur de sensibiliser le grand public au rôle déterminant des océans dans la survie humaine. En voici la preuve en quelques chiffres:

  • L’océan recouvre 70% de la surface de la planète. Il représente 96% de l’eau présente sur Terre, 90% de la surface habitable et probablement 50% de la biomasse globale, mais seul 10% ont déjá été exploré.
  • 2,6 milliards de personnes puisent leur principale source de protéines dans l’océan
  • L’océan emploie directement ou indirectement près de 200 millions de personnes
  • L’océan stocke près de 25% du CO² , régulant ainsi largement le réchauffement climatique
  • 40% des océans sont lourdement impactés par les activités humaines (surpêche, pollution, etc.)

La promotion de cette journée est largement gérée par le Réseau Océan Mondial, une association internationale regroupant ONG, institutions, associations, centres de recherche, auqarium et musées dans plus de 80 pays.

7ème continent
Gagnant toute catégorie 2015, Cécile Gaspar, Polynésie Française

Cette année s’est tenue la 2ème édition du Concours de photographie á travers plusieurs catégories:

  • Paysages sous-marins
  • Vie sous-marine
  • Océan vu de la surface
  • Homme et océan : interactions et échanges positifs
  • Jeunes (-16 ans) toutes catégories confondues

Vous pouvez retrouver les gagnants de la 2ème édition ici

Le 7ème continent

le thème donné cette année à la Journée Mondiale des océans est  » Océan sain, planète saine ». L’accent est mis notamment sur la pollution par les plastiques, accumulés en plaques de déchets dans les différents océans du monde.

En effet, 90% des déchets flottants dans l’océan sont constitués de plastique. 80% viennent des terres (vent, rivières, plages) et 20% des bateaux en mers (pêche, fret commercial). Sur 330 millions de tonnes de plastique produites chaque année, environ 10% finit ainsi dans les océans.

Pour faire simple, l’action des courants marins, de la rotation de la Terre et donc de la force de Coriolis, crée ce que l’on appelle des gyres océaniques, sorte de tourbillons gigantesques qui aspirent et les rassemblent en plaques

7ème continent
5 plaques : Pacifique Nord et Sud, Atlantique Nord et Sud et Océan indien

La premiére plaque, la plaque Pacifique Nord, a été découverte par hasard en 1997 par le navigateur Charles Morre qui cherchait à changer de route entre Los Angeles et Honolulu. Choqué par sa découverte, il a par la suite mené plusieurs explorations dans la r´gion pour mesurer la quantité de déchets présents dans cette plaque. Seule une minorité de déchets sont suffisamment gros pour être reconnaissables. La majorité est constituée de micro-débris photodétruits par le soleil, dont le diamètre est souvent inférieur à 5mm et qui se dispersent à la surface et jusqu’á 30m en profondeur.

Lors de ses expéditions, Charles Moore a enregistré une concentration de plus de 330 000 débris par km² en moyenne et des pics allant jusqu’à 969 000 débris par km² soit 6 fois plus que la concentration moyenne en plancton. Ce phénomène a, bien entendu, un impact désastreux sur la biodiversité, engendrant blessures, étouffemments et pollutions via les composés chimiques toxiques contenus dans le plastique et libérés en partie via la photodestruction.

Comment traiter le problème?

L’un des problémes majeurs de ce phénomène c’est qu’il se situe en dehors des eaux territoriales des pays, ce qui implique que personne ne cherche réellement à s’occuper du problème

Néanmoins, de nombreux organismes se mobilisent, notamment pour analyser et quantifier le volume de déchets présents dans les océans. C’est par exemple le cas de l’expédition Septième continent, association à but non lucratif qui a pour mission d’alerter l’opinion public sur l’ampleur et l’impact du phénomène. Vous pouvez visionner ici le film complet (52min) de leur expedition en mai 2014 dans l’Atlantique Nord

Et par ici pour le détail de l’expédition 2015

Et comme l’espoir réside souvent dans la jeunesse, c’est un jeune néerlandais de 19 ans, Boyan Slat, qui a décidé, en 2012, de prendre le problème à bras le corps, dans le cadre de sa dernière année de lycée.

En Septembre 2014, grâce à une levée de fond de plus de 2M$ via du crowd funding et 38 000 donateurs anonymes, il a fondé l’Ocean Clean Up Project.

Son principe repose sur un barrage fixe, á travers lequel le courant viendrait naturellement déposer les déchets plastiques, plus léger que l’eau, tout en poussant naturellement les poissons et autres animaux aquatiques sous le barrage. Le projet prévoit sa première cartographie haute résolution ce mois d’aout. Le premier prototype sera déployé en 2016 près des côtes japonaises et sud-coréenes. Le premier prototype au large sera lui installé en 2017. Le « vrai » nettoyage de la plaque Pacifique Nord commencera normalement en 2019. L’étude de faisabilité a d’ores et déjá montré que 100km de barrages posés stratégiquement pendant 10 ans permettraient de filtrer près de 42% des déchets. Grâce á ce jeune entrepreneur, l’océan devrait donc avoir de beaux jours devant lui.

En attendant, je vous propose de plonger avec Google Street View pour redécouvrir a 360° les richesses de notre Planète Bleue

Vous pouvez également découvrir le film Plastic Paradise de Angela Sun, journaliste américaine passionnée par le sujet


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