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MARIAGE: Un facteur santé mais pas pour la vie – American Journal of Public Health

Publié le 14 juin 2015 par Santelog @santelog

Il est vrai que plusieurs études présentent le mariage comme un facteur de bonne santé, notamment cardiovasculaire. D’autres recherches ont montré qu’une tension au sein du couple pouvait aussi avoir des conséquences redoutables. Cette étude de cohorte britannique apporte également son bémol, en constatant que si le mariage est généralement bénéfique jusqu’à la quarantaine, le divorce peut apporter une réduction du risque du syndrome métabolique, chez les femmes comme chez les hommes…

MARIAGE: Un facteur santé mais pas pour la vie – American Journal of Public Health
Bref, à plus long terme, le divorce ne serait pas toujours mauvais  pour la santé, conclut cette analyse de chercheurs de l’University College London, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, et de la London School of Economics and Political Science. L’analyse a porté sur les données de la British National Child Development Study, une cohorte, toujours en cours qui rassemble les personnes nées sur 1 semaine de 1958 dont les données de santé ont été recueillies à 4 reprises, en 1981 (23 ans), 1991 (33 ans), 2000 (42 ans) et 2002-04 (44-46 ans). Parmi ces données, les niveaux de marqueurs inflammatoires dans le sang, la fonction pulmonaire et les marqueurs de syndrome métabolique.

Au total, les données de 10.226 participants, 5.256 femmes et 4.970 hommes, ont été prises en compte.

-   62% des hommes se sont mariés à la vingtaine ou la trentaine et sont toujours mariés,

-   42% des femmes se sont mariées à la vingtaine et sont toujours mariées,

-   23% des femmes se sont mariées à la trentaine et sont toujours mariées.

Sur les résultats de santé :

·   Les hommes jamais mariés ou vivant en concubinage soit 11% des participants, ont, en général de moins bons résultats de santé que les hommes qui se sont mariés. Ces résultats sont moins bons notamment sur la fonction pulmonaire, sur l’inflammation et les facteurs de coagulation du sang.

·   Les hommes qui se sont mariés puis ont divorcé (8%) ont un risque moindre de syndrome métabolique vs les hommes qui sont restés mariés.

·   Les résultats sont presque similaires chez les femmes. On retrouve en particulier de meilleurs marqueurs métaboliques chez les femmes qui se sont mariées puis ont divorcé (9%).

L’étude confirme donc globalement jusqu’à la quarantaine un effet plutôt positif du mariage sur les résultats de santé, sans doute en raison de facteurs de mode de vie. Mais, au-delà, le divorce peut aussi apporter du  » bon  » sur le plan du métabolisme (moins de prise de poids ? moins de diabète ?). Si l’étude est originale et signifiante tout de même en raison de l’importance de l’échantillon et de la durée de suivi, elle ne prouve pas la relation de cause à effet. Il existe certainement des interactions complexes entre les relations personnelles, le mode de vie, les expériences de la vie, d’autres facteurs environnementaux et les résultats de santé avec et hors mariage. Cependant le bien-être mental confirme ici son influence sur les résultats de santé.

Source:American Journal of Public Health June 11 2015doi: 10.2105/AJPH.2015.302644

Life-Course Partnership Status and Biomarkers in Midlife: Evidence From the 1958 British Birth Cohort

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