Par Sarah J Cohen - 16/06/2015 | 2:06
D'après une déclaration du ministère saoudien de l'Intérieur relayée par l'agence de presse officielle SPA, le ressortissant syrien Ismael al-Tawm a été interpellé pendant qu'il essayait " d'introduire clandestinement un volume important de pilules d'amphétamines dans le royaume ", est-il mentionné sur le communiqué. Par conséquent, il a été exécuté par décapitation dans la région septentrionale de Jawf. Quant au Saoudien Rami al-Khaldi, il lui a été reproché par la justice saoudienne d'avoir poignardé à mort un compatriote au cours d'une querelle. Ce qui lui a valu d'être condamné à mort : il a été décapité dans la région occidentale de Taëf.
Ces deux décapitations portent à 100 le nombre d'exécutions ayant eu lieu sur le territoire saoudien depuis le début de l'année en cours suivant un décompte effectué par l'AFP. A titre de comparaison, sur l'ensemble de l'an 2014, il n'y avait eu " que " 87 exécutions en Arabie Saoudite. Afin de justifier les décapitations, le ministère saoudien de l'Intérieur a brandi la dissuasion comme principal argument. En mai dernier, le rapporteur spécial des Nations Unies en charge des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Christof Heyns, a déploré que la pratique des exécutions dans le royaume wahhabite soit " à contre-courant " de la tendance mondiale, qui va vers la baisse. Pour information, l'apostasie, le narcotrafic, le meurtre, le viol et le vol à main armée sont passibles de la peine de port en Arabie Saoudite, pays qui se conforme à la loi islamique.