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Sur quelques films français récents

Publié le 16 juin 2015 par Toulouseweb


Dans le grand paysage des sorties de films, chaque semaine, on remarque beaucoup de choses qui prêtent à sourire... Tous les films sont égaux, mais il y en a qui sont plus égaux que les autres.... Et je ne citerai que deux films américains : l'un s'appelle " Jet lag ", il est sorti à Toulouse une seule semaine au CGR Blagnac la Fox n'avait même pas fait faire d'affiche française, et j'étais seul dans la salle pendant la projection. Mais l'autre s'appelle " Jurassic world ", et, à moins d'être reclus dans un monastère tibétain, vous avez dû certainement en entendre parler. A ce jour meilleur démarrage mondial en France, plus de 1 700 000 spectateurs en cinq jours.

Ceci étant dit, ce n'est pas de cinéma américain, mais plutôt de cinéma français dont je veux vous parler cette semaine. On connaît les forces et les faiblesses de la France en la matière : une inventivité, un culot, parfois, une créativité que beaucoup de pays nous envient, parce que nous n'avons pas laissé mourir notre cinéma face à la puissance américaine. Cependant, il y a des semaines, voire des mois, où l'on souhaiterait que tous les films ne se ressemblent pas dangereusement.

Je m'explique : en avril, sortie de " Entre amis ", comédie avec Daniel Auteuil, Gérard Jugnot, François Berléand les illusions perdues de trois quinquagénaires la semaine d'après, " Nos femmes ", avec Daniel Auteuil, Richard Berry, Thierry Lhermitte trois quinquagénaires, dont l'un aurait étranglé sa femme... Déjà, nous ne sommes pas, à l'évidence, dans le renouvellement le plus audacieux... Résultat des courses, deux échecs au box-office, ne serait-ce que parce que la moyenne d'âge du public de ses films est... vénérable !

Mais dès le 3 Juin, voici qu'apparaissent " On voulait tout casser ", comédie avec Kad Mérad, Charles Berling, Benoît Magimel cinq amis, la cinquantaine, ils se demandent où sont leurs vingt ans... Assez, on frise l'overdose ! D'ailleurs, au vu des résultats des deux premières semaines, ce n'est pas du tout un triomphe, malgré le fait que ce soit la Gaumont, avec tout son savoir-faire, qui distribue le film.

Et le même jour, sortie de " Qui c'est les plus forts ", qui vise une tranche d'âge moins élevée, avec des comédiennes en vedette qui ne sont pas très connues, mais pas forcément moins talentueuses que les respectables comédiens cités plus haut. Un distributeur important, un solide circuit de salles... Mais, là aussi, malgré des critiques " spectateurs " assez bienveillantes, les deux premières semaines sont fort décevantes, au niveau des chiffres.

Alors où est le problème ? On peut, bien sûr, accuser la météo, un peu chaotique, qui, parfois, enferme les gens chez eux quand ils devraient en sortir on peut parler de LA crise, ce qui est une profonde erreur, parce que de tous temps le cinéma a fonctionné très bien en période de crise économique. Mais on peut aussi remarquer l'influence grandissante des " décideurs " des chaînes de télévision ils finançent lourdement les films de cinéma, et pèsent de tout leur poids pour que l'on écrive des scénarios aux recettes supposées éprouvées, fédératrices, consensuelles...
Heureusement, toute règle a ses exceptions : qui aurait parié sur " la famille Bélier ", en 2014, à part France 2, avec un sujet aussi casse-gueule ? Excellent accueil critique, sept millions et demi de spectateurs en France, et des projets de remake à l'étranger... Allons, il ne faut désespérer de rien !
Christian Seveillac



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