#Curé #Pollution
Parmi les poissons morts, certains gabarits n'avaient jamais été aperçus par les pêcheurs locaux. PHOTO JEAN-LOUIS BONNAFOUS© PHOTO BONNAFOUS JEAN-LOUIS
C'est dans la matinée de lundi dernier que Christine Cocard, maire de Nuaillé-d'Aunis, a été avertie que de nombreux poissons morts s'accumulaient dans les eaux du Curé, à l'écluse du Bot. Sur une longueur de 1,5 km, de très nombreux poissons gisaient à la surface du cours d'eau. Quelques pêcheurs habitués des lieux se disaient surpris : « Il y a de très gros poissons qu'on n'a jamais vus par ici. » Mais, plus inquiétant encore, cinq cadavres de ragondins flottaient également contre l'écluse.De l'azote ammoniacal
Christine Cocard a alors alerté les services de l'État, le Conseil général et les représentants des syndicats et associations des eaux et de la pêche. Elle s'est également rendue à Rochefort pour faire analyser quelques poissons morts au Labo 17 diagnostic et environnement. Résultat : il semblerait que les eaux du Curé contenaient « une forte présence d'azote ammoniacal, en quantité importante, peut-être due à des rejets d'origine humaine, industrielle ou agricole ». Un autre prélèvement effectué mardi près d'Andilly indiquait la présence de sulfates.Une réunion s'est tenue le 21 novembre à la mairie, en présence de Michel Gouriou, de la préfecture ; Pierre Pouchain, de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) ; Jean-Claude Pin, de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ; Gilles Brichet, président de la Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et de protection du milieu aquatique de Charente-Maritime (FDAAPPMA 17) ; le capitaine Fabien Loup, du Service départemental d'incendie et de secours de Charente-Maritime (SDIS 17) ; Patrick Bellanger, président du Syndicat des marais ; Cédric Belluc, du Syndicat intercommunal d'études, d'aménagement et de gestion hydraulique (SIEAGH) du Curé ; Bruno Garcia, responsable de la garderie de la Fédération départementale de pêche. Gilles Baucher, deuxième adjoint, trésorier de l'Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) et autres membres de la commune et de divers syndicats.Consommation interdite
Après débat, il a été décidé de prélever les poissons morts et de les emmener à l'équarrissage. Un arrêté municipal va être pris afin d'interdire la consommation des poissons pêchés dans le Curé, et ce jusqu'à nouvel ordre. Mercredi, les équipes des Brigades vertes du département ont ramassé 1,5 t de poissons ; il en reste encore. Les pompiers ont installé un barrage flottant en aval du pont.Jean-Louis Bonnafous Publié le 25/11/2011http://www.sudouest.fr/2011/11/25/plus-d-une-tonne-de-poissons-morts-562362-1478.php