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Philippe Mac Leod, le poète qui habite la terre (3)

Publié le 17 juin 2015 par Eric Acouphene
Intimement liée à Dieu, ma poésie est verbe rattaché au Verbe. Elle Le dit sans avoir besoin de Le nommer. Elle est aussi acte de foi, du fait de sa double nature, visible et invisible. Elle ne se limite pas à l'apparence, à l'immédiateté, aux évidences. Je crois que le tangible, le sensible, dit bien plus que ce que l'on voit ou touche. Je ne fais plus de distinction entre l'oraison, la marche, le silence. Le climat est le même puisque je suis au contact de cette même Présence, ineffable. Un poème peut se former en moi alors que je monte au sommet d'une montagne. Je me laisse porter, déborder, et le travail des mots, lui-même, me dépasse. Par l'écriture poétique, je ne veux pas transmettre, mais éveiller chez le lecteur un même niveau d'écoute, de regard, d'ouverture au monde. Éveiller un Ailleurs qui n'a pas besoin de recevoir de nom trop rapidement. Un Ailleurs insondable, indicible, mystérieux.
- Les étapes de sa vie
1954 Naissance à Port-Lyautey, Maroc.
1995 Choix d'une vie solitaire dans les Pyrénées.
2001 Prix de poésie Max-Pol Fouchet pour son recueil la Liturgie des saisons (Le Castor astral).
2014 Publication d'Intériorité et témoignage (Ad Solem) et des Signes de Lourdes (Bayard).
2015 Poèmes pour habiter la terre (Le Passeur).
Philippe Mac Leod, le poète qui habite la terre (3)

- Souffles 
Le vent a retourné le ciel - et l'herbe, toute bouleversée en sa prairie trempée comme un mouchoir ]
tant de larmes, tant de pleurs précieux, pour un soleil de tresse et d'azur, qui n'effacera rien ]
mais nous refera un visage, de cette terre si tendre où la blessure ne prend pas. ]
Enfance - rappelle-moi - quel nom avais-tu ? Je ne t'oublie pas - mais que veux-tu, il nous faut grandir plus haut que les arbres, vers des clartés où le regret ni la plainte n'ont leur place. ]
C'est toi, pourtant, de la racine à la cime, au bout du mince
rayon comme au coeur transparent des larmes qui s'évaporent]
intact ton seul regard pour nous rendre la jeunesse du ciel
l'éblouissement du nuage - l'abondance de la grappe
et l'oeil qui s'ouvre à la pointe de chaque herbe.


- À lire
Poèmes pour habiter la terre de Philippe Mac Leod
Le Passeur, 15 EUR.


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