Par Sarah J Cohen - 17/06/2015 | 1:09


" La Haute cour criminelle a livré aujourd'hui un verdict de quatre ans d'emprisonnement à l'encontre du secrétaire général d'une société politique ", a indiqué le parquet bahreïni dans un communiqué posté sur internet. Cette annonce, dans laquelle Ali Salman, 49 ans, n'est pas nommé, précise qu'il a été condamné pour " incitation publique à la haine, un acte qui trouble l'ordre public, pour incitation à enfreindre la loi et pour injure aux institutions publiques ". En réaction, le parti Al Wefaq a confirmé ce verdict et l'a aussitôt condamné, estimant que le pouvoir aggravait, de ce fait, la situation politique : " ce verdict redonne un nouveau souffle à la crise et offre une plus grande légitimité à la mobilisation. Le peuple n'a pas d'autre choix que de poursuivre son mouvement populaire pacifique ", a déclaré le parti Al Wefaq via son site web officiel. Il faut noter que cheikh Ali Salman a été acquitté du chef d'accusation d' " incitation à un changement de régime par la force ", ce qui constituait sa charge la plus lourde.
Lundi dernier, l'ONG de défense des droits de l'Homme, Amnesty International, a appelé à libérer cet opposant bahreïni, qu'elle qualifie de " prisonnier de conscience " n'ayant pas joui d'un procès équitable.