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Letter 44 (T1) Vitesse de libération

Publié le 18 juin 2015 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Letter 44 (T1) »

Scénario de Charles Soule, dessin de Alburquerque Alberto Jiménez,

Public conseillé : Adultes/grands adolescents

Style : Anticipation
Paru aux éditions Glénat Comics, le 9 juin 2015, 160 pages, 16.95 euros
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L’Histoire

Trois heures avant l’investiture officielle en tant que 44e président des Etats-Unis, Stephen Blake visite le bureau de son prédécesseur. Sur place, une lettre l’attend, dans laquelle, Francis T. Carroll, le 43e président, dévoile un incroyable secret..
Depuis bientôt sept ans, la NASA a détecté une opération de construction extra-terrestre dans la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter… La nouvelle, connue des dirigeants du monde libre, est restée secrète pour éviter tout mouvement de panique. Mais sous la direction (mal interprétée) de Carroll, le pays s’est préparé au pire, en s’engageant dans des conflits nationaux. De quoi préparer autant que possible, une tripotée de militaires prêt à en découdre quant viendra l’heure finale…
De plus, comme la construction bénéficie d’un “bouclier” qui empêche toute visibilité, l’ex président a fait partir depuis 3 ans une expédition de 9 spécialistes (scientifiques et militaires) pour un premier contact avec “l’ennemi”. A n’en pas douter, c’est une mission suicide pour ses participants.
Passé le moment de doute et d’apathie, Blake doit bien admettre que tout est vrai. D’ailleurs, il a rendez-vous par tchat avec l’équipe de la navette spatiale “Clarke”…
L’accueil est plutôt tendu, car l’équipage est fort occupé, à quelques heures de rentrer dans le bouclier…

Ce que j’en pense

Waouuu, mais c’est que je vais finir par aimer les comics, moi ! Il faut dire que la nouvelle collection “Glénat Comics” tape fort. Après “Sex Criminals”, la comédie-érotico-fantastique (désolé, j’ai pas trouvé de meilleure définition) c’est une nouvelle tuerie qui sort dans les bacs.
Pour commencer, il y a un sacré bon pitch, tout simple, mais qui ouvre de multiples possibilités : “Le plus grand secret d’État de l’histoire tient dans une enveloppe (que le nouveau président des Etats-Unis lit à son arrivée) : les extra-terrestres sont en train de construire une méga-structure pas très loin de nous”…
Difficile de faire plus ouvert.

Évitant habillement une exposition longue et galvaudée, genre “ah qui voila dans le vide spacial ?, ça ne serait pas de vilains aliens par hasard ?” Charles Soule (le scénariste de “Swamp Thing”, “Superman/Wonder Woman”, “la Mort de Wolverine”…) nous plonge immédiatement dans le conflit. On découvre la situation en même temps que le président Blake, sans pour en autant en savoir plus. Parfait Timing, l’arrivée du président coïncide avec celle de la mission envoyée sur le site. Tout est donc réuni pour lancer la machine à plein régime !
Qui sont ces “autres” ? Que veulent ils ? Pourquoi se cachent ils derrière un “bouclier d’invisibilité” ? Toutes ces questions vont (peut-être) trouver des réponses…

Avec maîtrise et intelligence, Chares Soule s’amuse avec nos nerfs. Il fait monter la pression, en évitant le conflit inter-galactique ouvert et trop classique. D’ailleurs, si menace il y a, elle est supposée à cause de l’inédit de la situation, mais jamais déclarée comme telle. N’espérez donc pas assister à un jeu de massacre Humain versus Aliens (enfin, pour ce premier tome). Charles Soule est bien plus subtil que ça !

Dans “Letter 44”, il s’intéresse surtout aux réactions et interactions humaines. Sur terre, le président se débat avec cet énorme secret et les intérêts d’autres puissances qui visiblement ne partagent pas ses principes.
Dans la navette spatiale, ce sont les neufs scientifiques et militaires que nous suivons avec précision. Survit en conditions extrêmes, découvertes au jour le jour et contact avec l’entité Alien, ils jouent aux explorateurs d’un « Star Trek » sous mauvais trip.

Raconté de manière purement chronologique, Soule a mitoné un récit parfaitement équilibré, qui m’a immédiatement accroché.

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Coté dessin, c’est Alberto Jiménez Alburquerque (alias Aja, un espagnol, qui a travaillé avec des éditeurs européens avant de se tourner vers les comics), qui s’y colle. Son trait dynamique et nerveux s’intègre parfaitement dans cette histoire de S.F. aux enjeux dramatiques. Composition dynamiques, excellente lisibilité, j’ai profité du spectacle pendant tout le temps de lecture.
Les scènes stellaires, colorisées dans des tons froids et sombres par Dan Jackson, sont particulièrement réussies. Variant les plans et le découpage, Alburquerque nous offre 150 pages (quand même ! ) classes et efficaces. Dans les scènes d’actions ou dans les moments plus introspectifs, il conserve une belle énergie.
Moi, je dis Banco pour la suite !</BR>

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