L’ascension d’Aurora West (T1/2)

Chronique « L’ascension d’Aurora West (T1) »

Scénario de Paul Pope & JT Petty, dessin de David Rubin,

Public conseillé : Adultes/adolescents

Style : SF
Paru aux éditions Dargaud, le 19 juin 2015, 160 pages, 14.99 euros
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l’histoire

Aurora fini son petit dej’, en révisant ses cours de physique, quand son héros de père (Haggard West, le chasseur de monstres, le héros scientifique) débarque. Aussitôt, elle enfile sa combinaison et prend le volant à bord de la Bat-Mob… euh non de la West-Mobile.
Dans une ruelle sombre, le duo se cache et observe un groupe de monstres. La bande de Sadisto fait affaire. “Bobine”, le plus grand, paie en grenouilles une des petits monstres, contre une machine bizarre. Se fiant à son instinct, Aurora suit les petites horreurs, quand le groupe se disperse. Soudainement Medula, la sorcière apparaît et tire sur tout ce qui bouge…

Ce que j’en pense

Ce que j’en pense ?
Vous connaissez la série “Battling Boy” de Paul Pope ? Si oui, vous ne serez pas dépaysé, sinon, ça n’a pas vraiment d’importance. L’auteur américain de BD alternative développe son monde sur un Spin-off, qu’il co-scénarise (avec J.T. Petty, le scénariste de “Splinter Cell” et de “Outcast”), et dessiné par David Rubin.

Toujours dans l’ambiance “Comics” pour ado’, le trio nous offre un album complètement déjanté. S.F., référencée et très nerveuse (ça bastonne sec à Arcopolis). Ils nous invitent à suivre le parcours initiatique de la jeune Aurora. Faut dire que la demoiselle a de qui tenir. Avec sa mère morte, dans ses jeunes années (mais de quoi au fait ?), son père, célèbre chasseur de monstres, et Miss Grately, son entraîneuse en arts martiaux, son futur est tout tracé. Elle doit prendre la succession familiale, pour dégager toute cette engeance qui envahit les rues d’Arcopolis.
Encore adolescente, il est temps pour elle de faire ses preuves en suivant papa dans ses missions nocturnes. Mais Aurora a d’autres préoccupations. Perte de sa mère, trauma ancien, elle est en perte de repères. Pourquoi les monstres sont-ils là ? De quoi est morte sa mère ? Qui est le mystérieux “ami imaginaire” qui hantait son enfance ? Autant de questions qui vont l’emmener dans une quête intérieure et dangereuse…

Si un monde fantastique complètement barré (et assez violent) ne vous rebute pas, ce premier épisode de “L’ascension d’Aurora West” devrait vous plaire. Cette série “entertainement” est assurément rafraîchissante et pas prise de tête. Beaucoup d’action, une enquête passé/présent bien développée et un peu de fond, Aurora elle assure le spectacle et une bonne dose de lecture (150 pages).

Coté dessin, c’est David Rubin, le dessinateur espagnol de “Hors d’atteinte” et “Le Héros” aux crayons. Son rendu graphique est assez différent de celui de Paul Pope (encrage fort, plus lourd), mais cela reste assez cohérent.
Dynamique, extrêmement nerveux (il abuse un peu des perspectives forcées), il livre des planches en niveaux de gris très denses et détaillées. Avec son trait assez caricatural, il s’amuse à mettre en image tout l’imaginaire de Paul pope, avec un évident plaisir communicatif.