Par Thomas Haeflin - 19/06/2015 | 2:40
La justice koweitienne a jugé Saleh al-Saïd coupable d'avoir commenté, sur Twitter, un conflit opposant l'Arabie Saoudite au Koweït et relatif à une zone pétrolière neutre sur laquelle la production a été totalement arrêtée. En outre, il a été reproché à ce blogueur d'avoir posté des tweets sur la position hostile des pays du Golfe à l'égard du régime syrien. Sur cette base, la Cour suprême a confirmé la semaine dernière sa peine. De son côté, HRW a estimé jeudi par voie de communiqué que " l'émir du Koweït devrait abandonner la peine de prison infligée au blogueur, Saleh al-Saïd, (et) ordonner sa libération ". Dans la suite, cette ONG de défense des droits humains a appelé le Parlement à " révoquer les lois permettant aux autorités de porter plainte contre des critiques pacifiques qui exercent leur droit à la liberté d'expression ". A ce propos, pas plus tard que mardi dernier, le Parlement koweitien a avalisé un nouveau texte portant sur le cybercrime, lequel prévoit de peines encore plus lourdes à l'encontre des cyberactivistes.
Par ailleurs, HRW a indiqué que, depuis décembre dernier, cinq personnes au minimum, dont un élu et ancien membre du Parlement, ont été poursuivies par la justice koweitienne pour insultes à l'Arabie Saoudite ou à la famille royale saoudienne. Toujours au Koweït, plusieurs opposants et cyberactivistes sont actuellement emprisonnés pour insultes à l'émir.