
Bac scientifique. C’était le miens de bac. J’aurais donc eu à choisir entre ces trois sujets.
- « Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ? »
Sans doute que le connard l’artiste qui pond sa merde crée une œuvre a envie de faire passer un message. Et peut-être que ce fameux frigo avec le cric a un sens. Mais j’y suis totalement étanche…
En parlant de ça, ce sujet m’évoque toujours ce sketch des inconnus. Jack Lang était emballé…
- « La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? »
Ma sensibilité très personnelle est que la politique ne devrait jamais échapper à l’exigence de la vérité. J’aime ce mot « exigence ». Mais le fait est que « l’exigence » n’est pas justement une « exigence » de nos élites, de notre peuple. J'écrit souvent des billets sur cette absence d’exigence, qui fait que l’on tolère très bien la médiocrité. Dans la politique, dans le football français aussi (je fais souvent ce parallèle).
Chez nous, lorsque le chef du parti travailliste perd une élection en Angleterre, il démissionne. En France, celui qui perd l’élection est promu secrétaire d’état à l’Europe, ou il crée un nouveau parti politique après s’être fait élire à la présidence de l’ancien.
De fait, l’exigence de la vérité n’est pas une exigence. Pas de soucis de faire campagne contre la hausse de la TVA, pour finalement la faire 9 mois après être élu. Aucun état d’âme de se faire nommer ministre du budget et de faire campagne contre la fraude fiscale avec les coffres suisses pleins à ras-bord.
Au final, ma dernière expérience électorale a été douloureuse. J’ai souvent entendu « de toutes manières, vos promesses électorales, on ne peut pas y croire… On le voit avec Hollande, on l’a vu avec Sarkozy… ». Comment faire une campagne sincère dans ce cas, si la parole ne vaut plus rien ?
Au final, dire la vérité quand le but du jeu est de toutes manières d’être élu et que le pouvoir soit dans sa main et dans celles de ses collègues, est-ce important ? Ma dernière expérience a montré que c’était improductif de dire la vérité…
Et pourtant, dans une démocratie mature et en bonne santé, l'exigence de la vérité devrait être un principe de base.
Le sujet est intéressant en tous cas…
- Les élèves ont aussi été invités à réfléchir sur un texte de Cicéron
Bac ES
- « La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ? »
- - « L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ? »
- Le commentaire de texte porte sur un extrait de Spinoza :
Bac L A mon époque, le coefficient de la philosophie au bac L était énorme. Logique remarquez… J’avais un bac S option techno (le bac E pour les presque 40 ans), les maths et la techno étaient à coefficient. Et j’étais mauvais en techno…
- « Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral ? »
J’avais lu un excellent bouquin de Jean-Christophe Ruffin, qui s’appelle « le Parfum d’Adam ». Il parle d’extrémistes écologistes, dissidents d’un Front de libération des animaux. Des violents. Ils estiment que le tiers-monde est un danger dans la planète, et qu’il faut lancer une opération de décroissance de la population via le terrorisme biologique. Il est super ce bouquin.
Donc « devoir moral » de respecter tout être vivant ? Je veux d’abord respecter l’homme. J’adore les loutres et les girafes, mais cela passe après pour moi.
- « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? »
- Le commentaire de texte porte sur un extrait d’Alexis de Tocqueville
Ah bon.
Rendez vous l'année prochaine pour les prochains sujets...