Bien qu’il est évident qu’à long terme les actions rapportent davantage que les obligations, pourquoi en mettre dans ses REER et CELI? Parce que l’ennemi numéro un de l’investisseur c’est lui-même.
Souvent, ce qui guide l’investisseur, ce sont ses émotions. Les obligations tempèrent la volatilité du portefeuille et l’empêche de trop reculer lorsque la bourse décroche. Or l’épargnant commun a soit «peur de perdre» ou a «envie de gagner». Plus on lit, qu’on s’informe et qu’on comprend la dynamique des marchés financiers et de l’économie, plus on est calme et plus on fait d’argent.
Revenons-en aux obligations. Par définition, une obligation est un titre de créance garanti par un actif tangible sous-jacent. Par exemple, une obligation d’État ou municipale est reliée à la valeur des infrastructures comme les édifices, les ponts, les routes et même la capacité de lever des impôts et taxes d’un gouvernement.
À l’échéance, l’épargnant est assuré de retrouver son capital et dans l’intervalle, il recevra des versements d’intérêt. Ces versements équivalent à un paiement de loyer pour avoir «louer son argent» .
Plus la situation financière d’un émetteur d’obligations est solide, moins le taux d’intérêt sera élevé. Par exemple, une obligation du gouvernement du Québec ayant une échéance dans 10 ans, offre un rendement annuel de seulement 2,65 %. À l’inverse lorsque les finances d’un organisme sont précaires, il devra offrir une prime plus importante pour pouvoir convaincre des prêteurs.
L’exemple de la Grèce est assez révélateur. La demande est si faible que l’obligation à échéance dans 10 ans rapporte 61 % par an. Eh oui, la notion de risque existe aussi avec les titres dits garantis. Dans le cas grec, ce qu’on redoute c’est évidemment le défaut de paiement.
La clé de la réussite en gestion des titres à revenus fixes est évidemment reliée à ses connaissances des mouvements des taux d’intérêts et de la qualité de crédit des entreprises et des gouvernements.
Un gestionnaire d’obligations d’exception négociera activement ses titres pour maintenir un rendement intéressant et limiter le risque. Les bons fonds communs obligataires mondiaux ont rapporté plus de 5 % par année depuis 5 ans. C’est le cas de Templeton, Fidelity, Placements CI, Standard Life et TD.