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#LexEHealth - Les start-up de santé s’attaquent au diabète

Publié le 23 juin 2015 par Pnordey @latelier

Indéniablement un des secteurs en plus grosse mutation, la santé est un des domaines privilégiés des start-up. Elles sont nombreuses à s’attaquer aux maladies chroniques, notamment la gestion du diabète.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 347 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde. Les causes principales mises en avant sont l’augmentation de l’obésité, du surpoids et de la sédentarité. D’après les projections, le nombre total de décès dûs au diabète pourrait augmenter de 50% dans les dix prochaines années. 

Le diabète de type 2 (mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme) est celui le plus répandu : 90% des diabètes dans le monde. Les personnes atteintes de diabète ont besoin d’un suivi très régulier de leur maladie. Pour cela, de nombreuses start-up proposent de nouvelles solutions de suivi de la maladie s’appuyant sur des appareils à utilisation simple et des applications de gestion très personnalisées.

Les services de gestion du diabète proposent des solutions millimétrées 

La startup Glooko, dont nous avions déjà parlé en 2013, est l’une d’entre elles. Celle-ci était présente à San Francisco à l’occasion de la Learning Expedition organisée par L’Atelier, dont le thème était la santé connectée. Les participants ont pu rencontrer des acteurs aussi variés que des institutions académiques (Berkeley) et une multitude de start-up spécialisées dans le domaine.

Fondée en 2010 par Rick Altinger et Yogen Dalal, Glooko propose une solution de suivi du diabète s’adressant aussi bien au patient, qu’à ses médecins et les services d’assurance. La start-up, qui a déjà levé 28 millions de dollars, s’appuie sur une application mobile de monitoring pour les diabétiques, compatible avec plus de 30 glucomètres, et permettant que les données de glycémie et d’insuline soient directement téléchargeables sur le smartphone utilisé. Et si l’utilisateur peut entrer toutes ses données relatives à son alimentation pour aller plus loin dans la personnalisation, l’application prendra quant à elle en charge les données issues des objets connectés (FitBit, Strava …) de son propriétaire. En plus de recevoir des conseils, celui-ci peut partager ses données avec son médecin, qui peut le suivre à distance et, ainsi, optimiser le traitement. Actuellement, Glooko est surtout utilisé par les cliniques et hôpitaux pour récupérer des données sur la maladie et aider les patients, et pouvoir à terme faire des recommandations en temps réels aux patients.

Mais la start-up s’inscrit clairement dans une tendance de fond, puisque nombre de start-up avant elle se sont déjà positionnées sur le marché. A l’image d’iHealth, fondée en 2010, qui propose elle des glucomètres connectés, et une application de gestion du diabète dédiée. Grâce à sa prise jack, le glucomètre peut très facilement transférer ses données vers le smartphone. L’application propose alors un suivi et des conseils personnalisés.

Plus récemment, c’est l’application One Drop qui a fait parler d’elle, sécurisant un tour de table de 8 millions de dollars début juin. L’application permet, comme les autres, de contrôler son taux d’insuline, de mesurer l’efficacité du traitement, d’entrer les derniers repas et de mesurer l’impact d’une activité sur la glycémie. One Drop veut fournir des données plus compréhensives pour le patient et profiter de la levée de fonds pour sortir son premier produit physique, sûrement un glucomètre connecté. Durant les 5 premières semaines après son lancement en avril, la start-up revendiquait 60 000 utilisateurs de son service.

Des services de suivi qui aident à surmonter la maladie

Les personnes atteintes de diabète sont contraints de compenser le manque d’insuline dans leur organisme par des piqûres quotidiennes pour rester en forme. Cette forte contrainte de la maladie (et plus largement des maladies chroniques, qui nécessitent un suivi du patient important) pousse les patients vers les nouvelles solutions de suivi via les applications mobiles et les nouveaux devices connectés. 

La start-up autrichienne mySugr a cette ambition. Créée en 2012, mySugr a pour but de rendre cette maladie moins “contraignante” selon les mots de son co-fondateur Fredrik Debong, lui-même atteint du diabète de type 1. Le service, qui compte déjà 250 000 utilisateurs actifs, utilisent des éléments de “gamification” pour que les patients “ressentent” moins la maladie : objectifs quotidiens, système de points … Tout est fait pour faire disparaître l’aspect médical de l’application. 

mySugr Academy - Tame your Diabetes Monster from mySugr on Vimeo.

Tous ces outils de suivi semblent donc avoir un même objectif : rendre la maladie plus “agréable” et facile à vivre, ce qui rend leurs services de plus en plus attractifs. “Pourquoi ne pas traiter une maladie chronique telle que le diabète avec des outils digitaux aussi simples que ceux utilisés tous les jours ?” a déclaré Taylor Small, responsable des ventes chez Glooko, pendant la conférence. Si ces applications sont en plein essor, elles n’intègrent pas nécessairement des devices développés par la même entreprise, ce qui fait aussi leur force. Dans le cas de mySugr, la start-up a développé un outil de reconnaissance optique de caractères pour permettre aux utilisateurs d’entrer des données provenant d'autres glucomètres dans leurs smartphones.


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