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Argumentaire pour l’isolation thermique par l’extérieur

Publié le 06 juin 2007 par Econologie.info @Econologie

En France, dans une immense majorité des cas, l’isolation thermique des bâtiments en général et des habitations en particulier est réalisée par un doublage intérieur des murs. Peu de gens connaissent l’isolation par l’extérieur qui, pourtant, possède de nombreux avantages…

isolation thermique extérieure

Exemple d’isolation thermique par l’extérieure par Unilin


Les arguments en faveur de l’isolation par l’extérieur sont nombreux :

Avec l’isolation par l’extérieur, la surface au sol de l’isolant est prise a l’extérieur et non pas sur la surface des logements.
Un doublage isolant, pour être un minimum efficace, prend minimum 8cm.
Cette valeur représente l’isolation minimum en plaque de plâtre doublé avec : 13mm de plâtre, 50mm d’isolant puis 10à15mm de vide dû à la pose sur plots de colle des plaques. On peut aussi poser ce genre de plaques sur des rails, mais l’épaisseur s’en trouve alors augmentée

Sur une pièce de 9m², cela représente – à la louche

😉
– 0,72m² de surface perdue si tous les murs sont isolés (j’ai pas compté de porte non plus).
En doublage par l’extérieur, cette surface est perdue sur la rue ou sur le jardin, pas sur le(s) logement(s).

L’isolation par l’extérieur est plus efficace. En effet, à moins d’isoler aussi les cloisons internes (ce qui perd de la surface et augmente sérieusement le prix), des ponts thermiques se font sur les murs de refend.
Le froid des murs périphériques passe par la masse de ces murs perpendiculaires pour pénétrer dans les appartements.

En isolation par l’extérieur, c’est l’enveloppe globale du bâtiment qui est isolée. Les murs extérieurs sont donc « chauds ». Les seuls points à surveiller dans ce type d’isolation sont les ouvertures. Il faut éviter que le froid ne pénètre les murs par ces percées.

Le dernier avantage, mais il n’est pas des moindres dans un contexte de réchauffement climatique, est l’inertie thermique.
Dans le cas d’une isolation par l’intérieur, les pièces sont comme « dans un thermos ». Si on met du froid dedans, ça reste froid, si on met du chaud, ça reste chaud.
Vous imaginez ce que ça peut donner si quelqu’un laisse la fenêtre plein sud ouverte en plein cagnard…

Dans le cas d’une isolation par l’extérieur, toute la masse des murs fait partie du « micro-climat » intérieur.
Cette masse, de part sa capacité à emmagasiner de la chaleur et à la restituer en différé va participer à la fois au confort d’hiver mais aussi à celui d’été.

  • L’hiver en évitant les sensations de parois froides et en permettant sans problème des aérations sans refroidir trop les pièces,
  • L’été en apportant de la fraîcheur la journée, fraicheur qu’on peut maintenir en créant des courants d’air la nuit pour évacuer les calories des murs.

Habitant une maison très mal isolée mais avec des murs de 60cm, je peux vous assurer que l’inertie thermique des murs, en été, remplace largement une climatisation (jusqu’à 13°C de différence avec l’extérieur lors de la canicule de 2003 juste en fermant les volets au soleil et en ouvrant les fenêtres la nuit).

L’isolation par l’extérieur, il n’y a réellement qu’un seul argument qui peut être contre…

… mais il peut avoir un poids immense, c’est la préservation des façades.
Si l’immeuble (ou la maison) est en pierres de taille, si une ou plusieurs façades sont classées, ou, tout simplement, si le béacirc;timent à un cachet qu’on ne « peut » modifier, ce simple argument peut suffire à plomber le meilleur projet.
Par contre, si l’immeuble est relativement récent, ne possède pas de « look » particulier qu’il faille préserver à tout prix, rien ne s’oppose à ce type d’isolation, au contraire…

Et pour finir une petite vidéo commerciale…


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