Panique à l'INRA ! On vient d’apprendre, ce 23 juin 2015,
qu’une agnelle née en ce lieu a été
vendue à un abattoir ! Un abattoir qui jouit, ange aux as, d’une bonne réputation !
Elle aurait même été achetée alors qu’elle aurait dû être à jeter car impropre
à la consommation. En effet, l’agnelle du nom de Rubis vient d’une gentille
maman génétiquement modifiée !
Oui, la brave maman, nommé Émeraude (on fait dans les pierres
précieuses !), après avoir les eaux
vidées avait donné naissance à une charmante agnelle qui risquait d’avoir le
même patrimoine génétique qu’elle. En l’occurrence les éminents sorciers de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) avait inséré dans les gènes maternels celui
d’une bellissime protéine qui génère une fluorescence de couleur verte dénommée
la GFP !
Cette protéine apporte son influx aux (son nain fluo ?) récentes découvertes des
cerveaux tumultueux de l’institut en permettant de rendre des cellules souches
fluorescentes à même d’être suivies à la trace pour savoir comment elle se
localisent dans l’organisme. Une sorte de big-brother de laboratoire.
A titre d’exemple, si on œuvre sur la réparation d’un palpitant,
pâle, piteux, car menacé d’infarctus, on va injecter à l’animal cobaye ces
cellules fluo et les suivre aisément pour voir si elles vont bien se localiser
sur les parties lésées qui sont lésions.
Une protéine qui nous vient de la méduse, déjà testée sur les
rats d’eau venant de Jéricho (Cisjordanie) et qui n’a pas traumatisé outre
mesure les rongeurs. Donc une protéine sans protêt in et sans veto, très
naturelle et sans danger pour la sainte éthique (dit-on !)
Certes une erreur s’est effectuée. Mais errare humanum est comme
dirait Hubert Felix P’tit Faîne qui chante, par ailleurs, « hêtre ou ne
pas hêtre ». Je crois même pouvoir affirmer qu’une faute a été commise car
il y a véritable intention de nuisance. On a voulu discréditer un abattoir !
Je subodore un vilain coup d’un déséquilibré qui végète à rien !
Mais hormis les mauvaises retombées médiatiques sur l’équarrissoir
et sur l’INRA on ne peut guère s’affoler sur l’impact sanitaire ; donc pas
d’échos liés au coût humain, pas de quoi bêler « le futur désastre, à
quand ? »
Oui, rassurons nous dira
Mme Touraine, notre Ministre de la Santé, toute enjolivée d’un collier
ambre-bis :
C’est médusant mais je vous l’annonce : aucun risque pour
la santé ! La moindre protéine se dégrade à 56 degrés (58,9 selon le
syndicat des garçons bouchers qui réside à Pigalle). Et, si jeune ma buse, la
cuisson d’un mouton s’opère à des températures largement plus élevées !
Alors, toi qui as
consommé l’agnelle tu ne risques pas de ressembler à un feu follet, à une adamite !
Tu ne risques pas non plus une transformation métabolique à laquelle le temps t’accule !
Pas de longs membres filiformes qui te poussent sur la poitrine jusqu'à vouloir
crier « où se planque-t-on ? »
Tout au plus un drôle de goût dans la bouche qui aura poussé ta
conscience à te souffler dans les ouïes : mets du Zan ! Et oui, juste
une pointe de réglisse pour faire passer !
Il n’en demeure pas moins que cet incident fait que, c’est
ainsi, dents sont à même, un jour, de croquer dans une viande OGM !
Stéphane le Foll, affolé en tant que ministre de l’agriculture,
a lancé, moulé dans sa chemise à gris
col :
Il faut sécuriser la recherche ! Les millions d’animaux
expérimentés (j’ai une grosse pensée pour eux, une pensée génétiquement
modifiée) ne doivent plus jamais sortir, dès l’aube, débouler des labos lobbies !
Ce sont des bêtes qui rentrent dans le cadre de recherche. Pour ce qui concerne
Rubis, il s’agissait bien d’une recherche liée à la cardiologie humaine et
payée sur ongle ! Idem pour sa maman qui nous venait de Grèce et dont l’aventure
émeut Rhodes.
Bon, on n’est que modérément rassuré tant on se demande si le
Foll a très folâtré !
Pour ce qui me concerne le génétiquement modifié n’exerce pas
fol attrait !