Power // Saison 2. Episode 2. No Friends on the Street.
Power est une série étonnante qui a réussi à faire quelque chose de très différent par rapport à ce que l’on aurait probablement pu croire au départ. Mais c’est aussi une série particulièrement réussi. Ghost est un personnage à deux personnalités. La première est celle que le grand public connait, avec son club et la façon dont il bichonne ses clients, mais la seconde est celle que peu de gens connaissent : c’est un baron de la drogue qui vend de la cocaïne dans tout New York. La façon dont la première saison avait tenté de sortir Ghost de son histoire de drogue était intéressant mais aussi intelligent. Le seul truc c’est que cela n’a pas duré autant de temps que l’on aurait pu le prévoir car au fond, Ghost ne peut pas vraiment se sortir de cette histoire facilement. Le comportement de Ghost au début de cet épisode alors que lui et Angela se réveillent après avoir passé une petite soirée ensemble. La relation entre Angela et Ghost est complexe car ce dernier a découvert dans l’épisode précédent la vérité sur Angela. Je m’attendais à ce que la série fasse quelque chose de complètement différent mais au contraire, elle a voulu nous donner une direction complètement différente et tout aussi passionnante. Je me demande même si au fond ce n’est pas le plus bel intérêt de Power. Angela ne sait pas que Ghost sait et cela permet de donner une clé supplémentaire à ce dernier.
Le comportement de Ghost au début de cet épisode le démontre. Angela n’est plus du tout dans l’enquête mais justement, Power parvient justement à surprendre le téléspectateur et à nous donner une vision complètement différente de ce que l’on pourrait penser. La situation devient par ailleurs un peu plus claire quand Ghost et Tommy parlent d’Angela, son implication avec Nomar, et ce que cela peut bien dire pour leur petite entreprise. Ghost tente tout de même rester assez impassible face à ce qui se passe autour de lui mais l’on sait pertinemment qu’il a énormément de mal à rester comme ça. Je trouve que cet épisode gère très bien les conséquences des révélations de l’épisode précédent. C’est fait de façon soigneuse, sans prendre de gants et surtout, cela permet clairement à chacun des personnages d’avoir sa place et son mot à dire. Du coup, la relation entre Angela et Ghost tire son épingle du jeu. Elle est le point central de cet épisode et ce n’est plus du tout qu’une relation sexuelle (avec un poil de sentimentalisme dessus). Non, c’est devenu une histoire beaucoup plus complexe. Angela, comme Ghost, est tout de même ignorante à souhait. Bien qu’elle ait découvert que Ghost n’a pas de passé criminel (enfin, Jamie), cela ne veut pas pour autant dire qu’il est innocent. Si elle peut se convaincre comme ça alors tant mieux pour elle.
Par ailleurs, la série ne s’arrête pas à ces deux là ou encore à Tommy. Elle doit aussi utiliser ses autres personnages et notamment Ruiz ou encore Kanan. Ces deux personnages sont très différents mais complémentaires par rapport à ce dont Power a vraiment besoin pour nous surprendre pleinement. C’est là que l’apparition de Kanan dans le salon de Ghost est une surprise et une bonne surprise. 50 Cent n’est pas le meilleur acteur du monde mais il sait asseoir sa présence et je trouve que la série sait faire quelque chose de très intelligent de lui (sans que l’on ne s’en rende réellement compte). Ce qui est fabuleux là dedans c’est que Power parvient à créer de nouveaux enjeux avec des personnages que l’on ne pensait pas nécessairement voir évoluer dans cette direction. Sa présence soudaine permet donc de secouer un peu la fourmilière et d’en faire ressortir quelque chose d’efficace et différent. C’est sans parler de Simon Stern qui tente lui aussi de faire une vraie incursion dans le monde de Power avec une certaine efficacité. Finalement, cette saison est clairement en marche et fonctionne bien mieux que celle de l’an dernier. Qui aurait pu croire que Starz devienne une chaîne aussi intéressante dans ses choix de séries alors que c’était la maison de la très mauvaise Spartacus il y a encore quelques années.
Note : 7/10. En bref, une nouvelle réussite.