En regardant Back to the Future Part II, il est plutôt consternant de remarquer à quel point Internet – incontournable aujourd’hui – ne semble pas exister. N’empêche, les créateurs ont tout de même vu juste sur d’autres aspects…
«Le futur…» se dira à voix haute Marty McFly le 21 octobre 2015 vers 17h HNP lorsqu’il traversera une ruelle en direction du town square de Hill Valley, après avoir enfilé un accoutrement plus moderne, question de passer inaperçu (mais surtout, question de passer pour son propre fils).
Bon, d’accord, peut-être que je connais UN PEU TROP ce film. Mais visiblement pas assez pour m’être rendu compte par moi-même à quel point plusieurs éléments futuristes illustrés dans cette œuvre de science-fiction sont ou seront très bientôt à notre portée. Lorsque l’on fait abstraction des principales technologies mises de l’avant – le voyage dans le temps vers le passé, ou une simple DeLorean volante – on retrouve des idées plutôt accessibles aujourd’hui.
Voici donc la liste de ce qui a été correctement prédit par Back to the Future Part II selon le quotidien The Telegraph.
La vidéoconférence
Voir le Marty du futur parler avec Needles en vidéoconférence était tout simplement incroyable lors de la sortie du film en 1989. Inutile de souligner qu’aujourd’hui, avec Skype et FaceTime, le concept est plutôt commun, surtout dans un contexte professionnel.
La conversation entre Marty de 2015 et Needles (Image : Universal Pictures).
Une séance de vidéoconférence classique (Image : The Telegraph).
Maintenant, si seulement la conclusion de cette scène n’était pas suivie du message «YOU’RE FIRED!!!» imprimé par divers télécopieurs installés un peu partout dans le foyer des McFly…
Mention spéciale à la fonction de reconnaissance vocale, d’ailleurs présente dans la plupart des appareils. Si l’idée de regarder plusieurs chaînes à la fois (ou regarder la télé en général) comme le fait Marty Junior paraît encore absurde de nos jours, commander le changement de chaînes par la voix est déjà possible, notamment avec la Kinect et la Xbox One.
«Ça se joue avec les mains?»
Parlant de la Kinect, peut-être s’agit-il de la référence que fait le jeune Elijah Wood lorsqu’il dénigre l’arcade de Wild Gunman tandis que Marty attend l’arrivée de Griff au Café 80. Devant un jeu vidéo qui nécessite d’utiliser un objet physique, l’enfant du futur suggère que l’industrie a quitté ce navire depuis un bon moment déjà.
Marty, un crack shot à Wild Gunman (Image : Universal Pictures).
Des jeunes jouent à Dance Central 2 (Image : The Telegraph).
Les jeux tirant profit de la reconnaissance de mouvement ne sont peut-être toujours pas la norme en 2015, mais difficile de nier leur existence.
Les tablettes tactiles
Oh que oui. Elle est peut-être un peu épaisse, mais l’objet que tend celui qui invite Marty à faire un don visant à préserver l’état de l’horloge de l’hôtel de ville de Hill Valley est définitivement une tablette. On peut même pousser plus loin la ressemblance de ce gadget avec la réalité par ce qui semble être un lecteur d’empreinte digitale rattaché à l’écran.
Terry (et non Doc) présente une tablette tactile à Marty (Image : Universal Pictures).
Le paiement sans contact, avec téléphone ou tablette (Image : Apple).
Conclusion? Vos dons peuvent être récoltés avec cette machine, par la simple lecture de votre doigt. Un système de paiement sans fil, sans argent, sans carte, voire sans tracas.
Des lunettes connectées
Revenons au foyer des McFly une dernière fois pour parler des fameuses lunettes que portent les enfants de Marty. Davantage similaire à l’HoloLens (voyez par vous même), on peut faire le lien avec les récentes avancées en matière de réalités augmentée et virtuelle. Marty Junior peut recevoir des appels à partir de ses lunettes, et l’on peut supposer qu’elles servent également à des activités semblables à ce qu’offrait Google Glass, ou offrira bientôt l’Oculus Rift.
Marty Junior porte ses lunettes connectées même à la table (Image : Universal Pictures).
Les HoloLens de Microsoft (Image : The Telegraph).
Des chaussures autolaçantes
Au début de l’année, Nike a annoncé son intention de commercialiser précisément la paire de souliers mise en vedette dans le film Back to the Future Part II. L’entreprise espère être en mesure de lancer le produit d’ici la fin de l’année.
Les chaussures qu’enfilent Marty au début du film (Image : Universal).
Les Nike Air MAG dans la réalité (Image : Nike).
Le hoverboard
Impossible de parler de la série Back to the Future sans mentionner le hoverboard. En mars 2014, Internet a eu droit à un canular d’envergure, gracieuseté du studio de production Funny or Die, où l’on prétendait avoir enfin réalisé les percées nécessaires à la fabrication d’un tel produit.
La fameuse scène avec le hoverboard au début du film (Image : Universal Pictures).
Le Hendo Hoverboard dans la réalité (Image : Hendo).
Quelques mois plus tard, une campagne Kickstarter lancée par Hendo (une startup californienne) invitait les internautes à investir à la production d’un premier véritable hoverboard. La technique employée par la planche en question est logique : suffit de positionner stratégiquement des aimants sous celle-ci, et lorsqu’elle se retrouve sur une surface émettant un champ magnétique opposé, elle flottera. Pour 10 000$ US, votre voli-volant peut flotter à 2,5 cm selon une autonomie de 7 minutes, à condition d’être dans un environnement spécialement conçu pour son utilisation (bref, un planchodrome aimanté). Il faut un début à tout, et ce début est définitivement dispendieux.
Plus récemment, c’était au tour de Lexus de proposer sa propre déclinaison d’un tel produit. Bien que nous ne soyons jamais à l’abri d’un autre canular, si le fabricant automobile est sérieux lorsqu’il présente ce projet, l’avenir du hoverboard semble prometteur.