Maskbook, de jeunes gens engagés

Ces mots de Yohji Yamamoto
...rappellent à quel point la démence de l'industrie de la mode est capable de véritables drames artistiques, économiques. Huilée par la course à une croissance irraisonnée, dont la faim justifie les moyens, ou devrais-je dire, la réduction de moyens (humains) et des ressources (naturelles), sa créativité s'en trouve inévitablement atrophiée.

Rappelons que la fantasmagorie à laquelle renvoie la mode dissimule aussi l'exploitation humaine et la dégradation accélérée de l'environnement (elle compte parmi les industries les plus polluantes).

Pourtant la mode n'est pas superficielle
... c'est une voix sociologique qui dit beaucoup de qui nous sommes et de l'époque que nous traversons.
Mais elle n'est pas indispensable. Les ressources naturelles, si.

Cet univers me fascine mais pas à n'importe quel prix.
Amatrice d'esthétique, de réflexions créatives, de belles histoires, de découvertes de personnalités ingénieuses et passionnantes, et consommatrice, comment ne pas me sentir concernée par ces névroses dont souffre l'industrie du vêtement ?
En pleine conscience, comment continuer à encourager sa folie ?

Notre responsabilité
J'ai, à mon échelle, une part de responsabilité sur ces changements climatiques et désastres sociaux. Nous en avons toutes et tous.
Nous détenons aussi et surtout le pouvoir d'ébranler ce système. Influer vers une économie plus sobre, cohérente, raisonnée, consciente est dans la paume de notre main...

La 21ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), aura lieu en décembre à Paris. Elle aboutira à des accords pour la lutte contre le dérèglement climatique et l'accélération de la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone.

L'art de dire son intérêt
Au-delà des choix de consommations individuels, le soutien d'actions environnementales, éthiques, solidaires permet une résonance plus grande encore.

Art of Change, l'association co-fondée par Alice Audouin, y contribue en associant art et écologie.

Elle lance Maskbook, un projet de mobilisation citoyenne pour le climat et la santé, qui utilise le masque anti-pollution comme symbole. Elle démontre que la créativité, alliée aux démarches collaboratives et participatives, est une source d'innovation pour l'écologie et la société

Olafur Eliasson, parrain du projet
L'art est un langage. Tantôt il interpelle, dénonce, tantôt il émeut et élargit les lectures d'une époque et de ses phénomènes : celui du réchauffement de la planète par exemple... tout le monde en entend parler, les discours des scientifiques sont unanimes pourtant les actes sont encore timides. Si jusqu'alors cette urgence n'a pas été entendue, l'art peut diffuser son message sur une autre tonalité, plus esthétique, plus divertissante, donc plus captivante.

Maskbook a choisi la puissance de ce langage, adapté à son action, pour offrir le choix d'agir pour le climat de manière conviviale et joyeuse et influencer notre avenir commun !

Elle est constituée d'une Dream Team collaborative qui imagine et met en place le monde de demain : ils sont artistes, entrepreneurs sociaux ou tout simplement de jeunes gens engagés

Chaque citoyen sera invité à faire son portrait (ou selfie) avec un masque anti-pollution et à le partager sur le site internet MASKBOOK.

Une œuvre vidéo, réalisée à partir des meilleurs portraits par l'artiste chinoise Wen Fang, sera projetée pendant la COP21 sur des bâtiments emblématiques parisiens. Et un flash mob masqué se déroulera la veille de l'ouverture de la COP21.

Ce projet est labellisé " COP21″ et soutenu par l'ADEME

La campagne de financement participatif a pris fin le 25 juin, le lancement officiel du site est imminent.

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