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[Critique] Terminator Genisys

Par Wolvy128 @Wolvy128

4-étoiles

Affiche terminator genisys
Six ans après le très moyen Terminator Renaissance, la célèbre franchise revient sur le devant de la scène avec Terminator Genisys, un nouveau volet, signé Alan Taylor, que l’on pourrait situer directement après les deux premiers films. Le leader de la résistance John Connor (Jason Clarke) envoie le sergent Kyle Reese (Jay Courtney) dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor (Emilia Clarke) et préserver l’avenir de l’humanité. Mais des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu (Arnold Schwarzenegger). Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage.

D’abord curieux à l’annonce initiale du projet, le choix de casting ne m’avait, par la suite, pas franchement emballé et les différentes bandes annonces qui avaient suivi m’avaient carrément refroidi. C’est donc plutôt méfiant que je suis allé découvrir en avant-première le cinquième opus de la saga initiée par James Cameron il y a une trentaine d’années.

Et globalement, je dois dire que j’ai été très agréablement surpris par le résultat. Il ne s’agit certainement pas d’un film aussi abouti que les deux premiers volets de Cameron mais on est très loin de la purge annoncée. Comparé à un Jurassic World qui reprenait paresseusement quelques éléments clés du long-métrage initial, Terminator Genisys fait d’ailleurs nettement mieux en se montrant fidèle au matériau d’origine tout en empruntant sa propre voie. Le thème du voyage dans le temps est habilement utilisé et donne lieu à un scénario malin qui, en plus d’être intrigant, retombe sans cesse sur ses pattes. Pour autant, même si le postulat de départ est extrêmement intelligent et efficace, l’absence d’explication dont il fait l’objet est (trop) facile et laisse inévitablement un goût amer à l’issue de la séance. Un mauvais point qui peut facilement remettre en cause l’entièreté du film et lui donner un aspect un peu foutraque. Malgré tout, je n’en ai pas trop tenu compte dans mon appréciation finale car le long-métrage reste dans l’ensemble très agréable, rythmé et divertissant.

Photo terminator genisys
Au-delà d’un scénario plutôt bien ficelé, il peut également s’appuyer sur un visuel de bonne facture. Sans être transcendante, la photographie est effectivement soignée et les effets spéciaux s’avèrent maîtrisés. La mise en scène manque en revanche peut-être un peu d’ampleur pour donner un véritable souffle épique au film. Ce qui ne l’empêche toutefois pas de bénéficier de quelques très belles scènes d’action, usant efficacement des ralentis. Côté casting, Arnold Schwarzenegger est fidèle à lui-même et délivre une prestation aussi charismatique que drôle, les touches d’humour venant principalement de son personnage. A ses côtés, Emilia Clarke fait le job et se montre globalement convaincante, même s’il y avait probablement mieux à faire avec un tel personnage. Quant à Jay Courtnay, il ne m’a pas semblé aussi insipide que dans ses précédents rôles mais il peine tout de même à dégager quelque chose. Tous les personnages bénéficient cependant d’une écriture suffisamment consistante que pour leur donner de l’intérêt.

En conclusion, malgré un postulat de départ qui pose inévitablement question, Terminator Genisys se révèle donc être une agréable surprise. Doté d’un scénario plutôt bien ficelé, le film s’inscrit dans la continuité des deux premiers volets, tout en donnant un nouveau souffle à la franchise. Divertissant !



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