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Critiques Séries : Orange is the New Black. Saison 3. Episode 12.

Publié le 28 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Orange is the New Black // Saison 3. Episode 12. Don’t Make Me Come Back There.


La prise de pouvoir de Piper au sein de la prison est importante surtout depuis l’épisode précédent. Disons que dans l’épisode précédent elle a réussi à prouver qu’elle avait une vraie place à Litchfield et qu’elle pouvait enfin avoir la main sur chacune des prisonnières sans problème et surtout permettre de faire des choses terribles sans qu’elle ne prenne conscience de ce que sa parole est capable de faire. Cet épisode est intéressant car il intervient après la remarque d’Alex dans l’épisode précédent sur le fait que Piper a énormément changé et que Alex n’aime pas du tout ce qu’elle est devenue. Cet épisode tente de rattraper le coche en sous entendant d’un côté que l’amour ne meurt jamais et qu’il vous hantera toujours et de l’autre que Alex et Piper ce n’est finalement pas terminé et que Piper est maintenant aussi coincée. C’est un épisode beaucoup plus intelligent que le précédent et surtout beaucoup plus efficace dans sa façon de gérer la folie de Piper. Ici elle n’apparaît pas forcément comme un personnage égoïste mais plus comme un personnage qui n’arrive plus à avoir le contrôle. Les actions qu’elle a mené pour en arriver où elle est maintenant, elle en est fier sauf que cela va forcément aussi avoir des conséquences terribles. C’est dans cet épisode, surtout à la fin, qu’elle va en prendre conscience. Cela a de quoi lui faire peur et je pense que la chute pourrait être drastique et très difficile. Si Orange is the New Black osait la mort de Piper dans le prochain épisode, j’aurais envie d’applaudir la série. Sinon, j’attends de voir.

Quoi qu’il en soit, cet épisode est aussi intéressant dans sa façon de mettre en lien toutes les intrigues de la saison sans nous offrir de flashback ultra pompeux qui vient prendre trop de place dans l’épisode. Il y a du flashback comme à l’habitude de Orange is the New Black, mais ce n’est pas protubérant et les autres personnages peuvent donc vaquer à chacune de leurs petites aventures sans que l’on ait l’impression que l’une est plus prévisible que l’autre. C’est donc avec beaucoup d’attention que l’on suit l’ascension d’un personnage comme Piper qui, dans cet épisode avec les prémices de l’épisode précédent, parvient à avoir les joies du pouvoir et ses conséquences drastiques par la suite. C’est aussi un épisode malin qui permet de jouer avec différentes intrigues sans pour autant nous ennuyer. Tout est ultra rythmé et évolue de façon ni trop rapide ni trop lente. C’est presque une première cette année. Je n’ai en effet pas été aussi enjoué pour un épisode de Orange is the New Black depuis un sacré bout de temps (ou alors ce n’est qu’une impression mais je ne pense pas). Au delà de Piper et de ses aventures qui prennent des proportions énormes, nous avons Ruiz et l’histoire de sa fille. C’est quelque chose que l’on avait déjà pu voir dans le premier épisode de la saison mais que l’on voit encore plus dans cet épisode.

Cet épisode permet surtout de mettre un peu plus de clarté dans un récit qui n’en promettait pas forcément. Disons qu’elle comprend aussi surtout que ce n’est pas sa fille qui a besoin d’elle mais bien elle qui a besoin de sa fille. A côté de ça il y a Aleida et c’est le parfait personnage pour explorer le besoin de sa sa propre fille et pas l’inverse. Car sa fille, au travers des flashbacks, semble très bien s’adapter à l’environnement dans lequel elle peut évoluer sans problème. C’est là aussi que le tout est encore plus terrible pour elle. Mais j’ai beaucoup aimé ces flashbacks car en plus d’être particulièrement touchants, ce sont des moments très différents des autres de la saison. J’aime quand Orange is the New Black bouscule un peu ses habitudes (que cela soit avec la religion ou encore d’autres choses comme le parcours de cette jeune chinoise) et pas quand elle entre dans un moule où tout le monde se ressemble et semble rabâcher la même chose encore et encore. Aleida est donc elle aussi perdue au fil de l’épisode par rapport à sa façon d’éduquer sa propre fille. Elizabeth Rodriguez est juste parfaite dans ce rôle. En tout cas, je ne m’y attendais pas du tout. Par ailleurs, nous avons la fille de Daya qui va enfin naître. C’est quelque chose que la série prépare depuis un sacré bout de temps et cette intrigue souffre justement de ce trop plein de temps.

Du coup, l’émotion est parfois un peu mal fagotée mais globalement, c’est très touchant car on explore enfin quelque chose d’intéressant pour la série (en tout cas de mon point de vue). Et je ne m’y attendais pas nécessairement. Daya arrive donc au bout d’un chemin et je pense que la série en avait énormément besoin. Reste à voir comment cela va évoluer mais le coup de téléphone en parallèle d’Aleida était magnifique. C’est l’une des plus belles preuves d’amour de cet épisode et pourtant, Aleida ne parle pas de son enfant mais de celui de Daya. C’est fou. Vous ne trouvez pas ? L’histoire de Pennsatucky et de Boo est un peu plus cocasse même si ce qu’elle implique est beaucoup plus horrible. Le plan de vengeance de Pennsatucky et Boo est surtout intéressant pour sa conclusion où la première se rend compte qu’elle est plus triste que vengeresse. Tuer Coates ? Non. Le violer avec un manche à ballet ? Non plus alors que c’était le plan. J’aime bien aussi Taystee et Poussey, ou encore Crazy Eyes et son histoire de vampires. Mais ces trois personnages sont beaucoup trop annexes au reste. Comme si finalement ils n’avaient pas de grand intérêt direct dans la saison. La série fait des efforts pour aller de l’avant, tenter de nous faire oublier la médiocrité de cette saison. Cet épisode pourrait être le salut que tout le monde attendait.

Note : 9.5/10. En bref, l’un des plus beaux épisodes de Orange is the New Black.


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