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La maladie de Nash, cette nouvelle forme de cirrhose

Publié le 29 juin 2015 par Antoinemoulin @medecinsurinter

Encore méconnue du grand public, la maladie de Nash va certainement faire de plus en plus parler d’elle. Une raison toute simple expliquerait cette mise en lumière : la maladie touche de plus en plus de monde et inquiète énormément… Voici une brève présentation de la maladie de Nash ou la stéatohépatite métabolique non-alcoolique (en anglais, NASH : Non Alcoholic Steato Hepatitis).

Une maladie qui inquiète

On estime qu’environ 1 % de la population mondiale serait concernée par la maladie de Nash, mais en réalité ce chiffre augmente considérablement dans les pays développés. Aux Etats-Unis par exemple, plus de 12 % de la population adulte serait potentiellement concernée, chiffre qui monte à 22 % chez les personnes souffrant de diabète. En Italie, où une étude a également été menée sur le sujet, les résultats sont alarmants : 2 millions de personnes (sur une population de 56 millions) souffriraient de lésions annonçant la maladie de Nash, et tous les ans plus de 200 000 cas seraient diagnostiqués.

Si aucune étude précise n’a pour le moment été menée en France, la maladie de Nash inquiète considérablement le corps médical. 250 médecins et spécialistes du foie se sont rassemblés jeudi dernier à l’Institut Pasteur pour tirer la sonnette d’alarme afin d’alerter les services publics. Et il y a de quoi s’inquiéter : au moins 10 % des personnes atteintes, hommes ou femmes confondus, développeraient une cirrhose et dans certains cas un cancer du foie.

La « malbouffe » montrée du doigt

La nourriture industrielle particulièrement sucrée, les boissons gazeuses et de manière générale une alimentation trop riche en graisses saturées, autrement dit ce que l’on nomme communément la « malbouffe » serait la principale cause de la maladie de Nash. En effet, ce sont surtout les personnes obèses ou souffrantes de surpoids qui en sont victimes : elles développent une cirrhose due non pas à l’alcool mais à une consommation bien trop importante de sucre.

L’âge, l’IMC (Indice de Masse Corporelle), l’hypertension ainsi qu’une plus grande sensibilité à l’insuline et une augmentation importante des enzymes du foie sont également des facteurs à risque.

Pour le moment aucun médicament n’a été mis au point ou démontré une véritable efficacité. Actuellement, la meilleure option reste donc la prévention. Il faut par conséquent adopter une alimentation beaucoup plus respectueuse de l’organisme et mettre ce dernier en mouvement : une activité physique est fortement conseillée afin de diminuer la surcharge pondérale. Il s’agit également de faire baisser les taux de cholestérol ainsi que celui de triglycérides (graisses saturées) tout en améliorant le bilan hépatique grâce notamment à la vitamine E.

Si la maladie de Nash apparait généralement après 40 ans, la sensibilisation à un comportement alimentaire plus sain et la prévention chez les enfants devient une priorité : les surcharges pondérales et les cas d’obésité sont en effet de plus en plus fréquents chez les enfants.


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