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CANCER COLORECTAL: Un nouveau paradoxe de l'obésité – European Society for Medical Oncology

Publié le 02 juillet 2015 par Santelog @santelog

CANCER COLORECTAL: Un nouveau paradoxe de l'obésité – European Society for Medical OncologySi l’excès de poids avec un indice de masse corporelle élevé (IMC) est associé à un risque plus élevé de cancer colorectal, les patients minces diagnostiqués et traités pour ce cancer pourraient bien vivre moins longtemps que leurs homologues en surpoids. C’est donc un nouveau paradoxe de l’obésité qui nous est décrit par cette étude de la Duke Medicine, présentée lors du Congrès international de l’European Society for Medical Oncology sur le cancer gastro-intestinal.

Quelques études ont déjà documenté le paradoxe de l’obésité, qui dans certaines conditions, est associée à une réduction du risque de décès. Ce peut être ainsi le cas avec le diabète ou la maladie cardiaque. Cette nouvelle étude montre une survie prolongée des patients obèses atteints de cancer colorectal.

 

Ainsi, les patients atteints de cancer colorectal et de poids normal ont une espérance de survie réduite de 2 mois et demi par rapport aux patients obèses. L’auteur principal, le Dr Yousuf Zafar se déclare lui-même surpris par ces résultats issus du suivi de 6.128 patients traités pour leur cancer colorectal métastatique à IMC moyen de 25,3 (surpoids léger) au début du traitement. Tous les patients ont reçu une chimiothérapie par bevacizumab (Avastin). Le rapprochement entre les données de survie, de survie sans progression et les catégories d’IMC, montre que,

·   les patients à plus faible IMC, de 20 à 24,9, caractéristique d’un poids santé ont survécu en moyenne 21,1 mois après le début du traitement.

·   Les patients à IMC de 25 à 29, considérés en surpoids, ont survécu en moyenne 23,5 mois,

·   les patients à IMC de 30 à 35, considérés donc comme obèses, ont survécu en moyenne 24 mois,

·   les patients à IMC >35,1 ont survécu en moyenne 23,7 mois.

·   La survie sans progression est en revanche globalement similaire pour toutes les catégories d’IMC.

Des résultats paradoxaux : Car les patients obèses répondent en général moins bien au traitement et présentent un risque de récidive du cancer accru. Enfin, bon nombre de patients obèses reçoivent des doses de chimiothérapie sous-optimales et/ou ont d’autres problèmes de santé qui compliquent leur rétablissement. Cependant, dans ce cas, ce sont les patients à plus faible poids corporel, avec IMC <25 qui sont les plus à risque de décès.

Quelques explications sont suggérées comme une meilleure tolérance des traitements en cas d’IMC plus élevé et donc une meilleure marge de manœuvre concernant l’adaptation des doses en fonction de la réponse au traitement.  » C’est peut-être là où nous devons concentrer notre attention pour améliorer ces résultats « , concluent les auteurs.

N.B. Le laboratoire Genentech, Inc., fabricant de l’Avastin® a co-financé cette étude.

Source: European Society for Medical Oncology World Congress on Gastrointestinal Cancer Thin colorectal cancer patients have shorter survival than obese patients

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