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DÉVELOPPEMENT cognitif: L'influence du père commence bien avant la grossesse – Proceedings of the Royal Society of London B

Publié le 04 juillet 2015 par Santelog @santelog

DÉVELOPPEMENT cognitif: L'influence du père commence bien avant la grossesse – Proceedings of the Royal Society of London BCette étude de l’Université d’Indiana apporte les preuves, mais chez la souris, de l’influence directe des mâles dans le développement cérébral des descendants, avant même le début de la grossesse. Comment ? Ici, des souris femelles exposées à phéromones mâles donnent naissance à des enfants à plus forte capacité mentale. Ces conclusions, très expérimentales, publiées dans les Actes de la Royal Society of London, montrent que l’exposition des femelles à ces signaux chimiques mâles va renforcer leurs capacités maternelles.

Les phéromones sont des signaux chimiques utilisés pour communiquer entre organismes vivants d’une même espèce. Cette étude est la première à montrer, certes sur l’animal, que ces signaux vont exercer une influence sur plusieurs générations, ici de mammifères. Sachiko Koyama, auteur principal de l’étude, commente :  » Cette exposition va influencer l’attention de la mère et le mode de nutrition des petits après la naissance, ce qui entraîne des changements dans le cerveau qui peuvent se transmettre ensuite aux générations suivantes « .

DÉVELOPPEMENT cognitif: L'influence du père commence bien avant la grossesse – Proceedings of the Royal Society of London B
Plus précisément, les scientifiques ont évalué le développement de la glande mammaire de souris exposées à phéromones mâles une semaine après l’exposition. Ils constatent que dans ce cas, les femelles produisent du lait en volumes plus importants et de meilleure qualité. Ces souris exposées allaitent leurs petits sur des périodes plus longues par rapport aux souris non exposées aux phéromones mâles.

Les scientifiques ont ensuite cherché à mesurer les capacités cognitives de la progéniture avec le test du labyrinthe. Les souriceaux nés de mères exposées aux phéromones mâles trouvent bien plus rapidement la sortie, ce qui suggère un apprentissage plus rapide et une mémoire spatiale plus développée.

Des signaux chimiques, une  » neuro-amélioration  » : C’est le terme utilisé par ces scientifiques qui suggèrent que les phéromones entrainent des niveaux plus élevés de composés chimiques favorisant cette  » neuro-amélioration  » dans le lait maternel. Il s’agit entre autres de l’acide sialique, un composant du lait maternel, présent à des niveaux élevés dans le cerveau au cours du développement précoce. D’une enzyme, la  » polysialyltransférase  » qui, avec l’acide sialique, produit une molécule impliquée dans le développement des cellules neurales.

Phéromones et changements épigénétiques : Ainsi, les phéromones mâles non seulement transmettent un message olfactif important aux femelles sur le comportement d’accouplement, mais, à travers certains mécanismes moléculaires de signalisation complexes, apportent également des avantages à la progéniture. Enfin, ces données sont aussi une contribution à la recherche sur  » l’épigénétique  » ou influence de l’environnement sur la génétique. Car ici, les modifications sur la nutrition de la progéniture vont entraîner des modifications dans l’expression de certains gènes transmissibles aux générations suivantes.

Source: Proceedings of the Royal Society of London B: Biological Sciences 1 July 2015. DOI: 10.1098/rspb.2015.1074 Cross-generational impact of a male murine pheromone 2-sec-butyl-4,5-dihydrothiazole in female mice


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