Au Soudan du Sud, l’épuisement des stocks de nourriture et l’inflation des prix des aliments ont eu un impact direct sur la période de soudure, période précédant les premières récoltes et durant laquelle la nourriture peut venir à manquer. Avec deux mois d’avance cette année, celle-ci a été accentuée par l’intensification des combats et des violences. En avril dernier, Action contre la Faim a lancé une opération d’urgence dans la ville d’Old Fangak, dans l’état de Jonglei, l’un des plus affectés par le conflit. Des centaines d’enfants ont été pris en charge, dont beaucoup ont fui avec leurs familles les combats qui ont éclaté dans l’état d’Unity. Leurs besoins en eau potable et en nourriture doivent être couverts sur le long terme.
Depuis le début du conflit, près de 208 000 Sud-Soudanais ont fui les violences pour se réfugier en Ethiopie. Tant que la situation restera critique au Soudan du Sud, les réfugiés continueront d’affluer dans la région de Gambella, à la frontière entre les deux pays. Les équipes d’ACF interviennent sur place auprès des réfugiés dans le camp de Jewi avec des programmes de nutrition et de soins. Près de 7 000 réfugiés sont actuellement en transit à Pagaak, point d’entrée en Ethiopie, en attendant d’être transférés vers l’un des camps de la région. ACF y fournit un soutien nutritionnel aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux enfants de moins de cinq ans.
Le conflit a semé le chaos au Soudan du Sud. Il a accentué les périodes de soudure et il est de plus en plus difficile d’y remédier. Une réponse humanitaire et des programmes sur le long terme doivent être envisagés, compte tenu de l’instabilité de la situation. La population du Soudan du Sud doit être protégée et l’accès humanitaire aux personnes vulnérables, facilité.
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