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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 154

Publié le 12 juillet 2015 par Antropologia

Gitans

Il ne saurait y avoir de Course landaise sans écarteur gitan – même si aujourd’hui il faudrait l’appeler tzigane, rom ou autre. Pourtant, depuis presque dix ans, il n’y en plus sur la piste. Moreno fut semble-t-il le dernier.

Heureusement, le Secours populaire vient d’organiser dans les arènes de Pomarez son 70ème anniversaire en présence de son Président national Julien Leprêtre. Un des promoteurs du spectacle s’appelait Vis, la mémoire de Ramunchito a été applaudie de longues minutes et Ramuncho (un des plus grands écarteurs de 1960 à 1990) est venu en personne. Surtout, son frère Michel Vis, dit « Michel », 83 ans, a défilé avec cravate et boléro avec deux de ses petits enfants, un garçon et une fille. Je ne l’avais pas vu depuis plus de soixante ans, quand avec ma sœur, nous scandions son nom, à l’époque où poussait dans la talenquère des arènes de Soustons un tilleul, avant que des imbéciles ne le fassent couper.

L’arrière-petit fils d’Antonio (Vis) (au coup d’œil, il a cinq ans) criait à la pause, avant de défiler : « Je veux écarter ! ». Les gitans sont enfin en train d’organiser leur retour dans la course landaise à qui ils manquent tant. Arriveront-ils à surpasser Ramunchito ? Je l’espère et le crains.

(Je plains ceux qui n’ont rien compris à cette chronique mais l’apologie du lignage des Vis m’importe davantage que la compréhension des lecteurs).

Bernard Traimond



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