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Paroles de militants : Sarra soutient les migrants

Publié le 13 juillet 2015 par Asse @ass69014555
Paroles de militants : Sarra soutient les migrantsSur sa page Facebook, elle partage régulièrement ses journées auprès des migrants... En voici quelques extraits : comme des graines de solidarité qu'on espère voir germer abondamment. 9 juillet 2015 - 2h35 Enseignante, militante pour les droits de l'Homme, Sarra Ben Miloud Abichou vit dans le XVIIIe arrondissement. Comme beaucoup, elle est venue proposer son aide et son soutien aux migrants qui survivent dans de bien piètres conditions rue Pajol.

Je rentre à l'instant du camp des migrants de la rue Pajol dans le 18eme arrondissement de Paris.
Je ne mettrai aucune photo. Non car aucune photo ne peut rendre compte de l'état de ce camp depuis que les Migrants qui n'ont, à ce jour, AUCUNE solution d'hébergement s'y sont retrouvés.
Malgré toute la solidarité quotidienne des riverains et des commerçants, malgré la présence des nombreux soutiens qui, n'en déplaise à certains officiels, ne sont pour la majorité d'entre eux ni des activistes politiques ni des anarchistes ni des extrémistes qui manipuleraient les migrants à des fins non avouées... Malgré toute la générosité de ceux qui donnent des cours de Français, de ceux qui donnent des cours d'Arabe, de ceux qui organisent des cours d'improvisation théâtrale, de ceux qui nettoient inlassablement l'endroit, qui lavent la vaisselle dans des conditions inimaginables... Malgré tout cela, je me rends compte, depuis que je suis au quotidien avec les Migrants, qu'au final trop de gens, de soi-disant défenseurs des droits humains... ne sont émus touchés scandalisés outrés voire même révoltés par le sort des migrants... que quand ces migrants entassés dans des barques de fortune pour des traversées improbables sont engloutis dans les profondeurs de la mer Méditerranée !

Paroles de militants : Sarra soutient les migrants13h20 15h28

Triste Solidarité avec les morts qui délaisse les vivants !!!

Paroles de militants : Sarra soutient les migrants
20h13

L'évacuation du camp de Pajol (sans présence de CRS) a commencé ce matin vers 9h30 et se poursuit encore.romesse d'une solution plus durable, le temps de se poser et de monter les demandes d'asile etc....
Nous sommes deux soutiens à être allés avec 30 migrants en bus vers un centre d'hébergement provisoire : " La boulangerie " au 87 boulevard Ney dans le 18eme.
Quelle ne fut notre surprise à tous quand la direction nous a informés que seul un hébergement d'une nuit est proposé et que les Migrants doivent partir dès le matin... Loin, loin, très loin de la p
Finalement, nous sommes tous retournés à pied à Pajol.
Après de longs échanges avec les responsables de la mairie de Paris (mission d'assistance aux sans-abris), nous revoilà à nouveau dans un autre bus direction Créteil et un centre d'hébergement pour demandeurs d'asile... On verra... On verra !

11 juillet 2015 - 0h31

Nous venons d'arriver au centre d'accueil à Créteil. La directrice nous a informés qu'elle avait appris notre arrivée... juste 2 heures avant que le bus ne s'arrête devant le centre. L'accueil est correct: des chambres pour deux personnes, travailleurs sociaux qui recueillent identités et histoires, infirmière pour bilans de santé.
Dès la semaine prochaine, démarrage des procédures pour les dossiers de demande d'asile. 33 migrants accueillis.

Manifestation de Soutien aux réfugiés en ce moment: Place de La République vers Barbès.

Une journée avec les Réfugiés

12 juillet 2015 - 2h32

9h : Arrivée au camp rue Pajol avec du café fait à la maison et du sucre offert par La vieille pie, café rue Riquet.
10h30 : RV dans un hôtel parisien avec une migrante enceinte de 7 mois pour l'accompagner à SOLIPAM (solidarité Paris mamans) structure qui s'occupe des femmes enceintes dans la rue, migrantes ou pas.
11h30 : Entretien avec l'assistance sociale de la structure en vue du suivi médical de la grossesse, du choix de l'hôpital etc Évocation de la vie de la migrante avant son arrivée à Paris...durée de l'entretien 2 heures
13h30 : Retour avec la migrante au camp de Pajol qu'elle a pu quitter il y a 2 jours grâce à l'intervention de l'unité d'assistance aux personnes sans abris de la ville de Paris qui lui paie l'hôtel et la prend en charge jusqu'aux trois mois du bébé.
À l'hôtel cependant, aucune possibilité de manger.
Repas pour elle sur place au camp.
13h 30 à 14h : Présence sur le camp de Responsable de la mission précarité de la ville de Paris, de policiers et d'agents de nettoiement de la ville de Paris.
Rassurer les migrants que Non ce n'est pas une évacuation musclée.
14h15 : Discussion avec un responsable de l'auberge de jeunesse Yves Robert, sise aussi rue Pajol.
Lui: J'ai des clients qui ne veulent plus venir à cause des migrants car ils ne se sentent pas en sécurité.Qu'en dites vous?
Réponse: Qui doit se sentir en insécurité, celui qui dort bien tranquille dans un bon lit douillet dans une belle chambre ou celui qui dort dans la rue à même le sol ou sur de vieux matelas récupérés dans les poubelles? Qu'en dites vous?
14h30 : Départ avec la migrante et un responsable de la ville de Paris vers un centre d'accueil de jour dans le 15 ème arrondissement afin qu'elle puisse venir y passer la journée, s'y restaurer et y retrouver d'autres personnes et rompre son isolement.
17h : Fermeture du centre.
Retour à l'hôtel avec la migrante.
18h : Retour vers le camp à nouveau.
Traduction de feuilles de rendez-vous pour les adresses de domiciliation
Traduction des ordonnances et explications des traitements.
18h15 : Arrivée sur le camp des responsables Propreté de notre mairie du 18eme arrondissement.
Enlèvement des trois toilettes défectueuses.
19h : Discussion avec un mineur arrivé au camp. À Paris, la PAOMIE (permanence d'accueil et d'orientation des mineurs isolés étrangers) accueille les mineurs et les soustrait aux dangers de la rue.
Une des soutiens le convainc de dormir chez elle cette nuit. Trop tard pour joindre la PAOMIE.
Demain: Démarches multiples seront à faire pour lui.
19h30 : Discussion avec un commerçant de la rue.....très instructive quant à la cohabitation avec les Migrants, les conditions de leur travail depuis la création du camp....
20h30 : Arrivée au camp d'un très jeune homme qui vient d'être refoulé de Suisse et quelqu'un à Roissy lui a donné l'adresse parisienne de France Terre d'asile juste à côté du camp.
20h30 à 22h : Discussion avec lui, écoute de son histoire, lecture de ses documents et plusieurs tentatives de joindre sa mère par téléphone pour la rassurer. Recherche d'une solution d'hébergement hors la rue au moins pour sa première nuit. Plein de coups de fil à plein de personnes. Le 115: Saturé.
22h : Une amie l'accueille chez elle juste cette nuit.
22h à 22h30 : À nouveau, Traduction de courriers reçus, explication des RV médicaux ou administratifs, de leurs adresses et les moyens d'y accéder. Information sur les deux permanences juridiques tenues par l'ATMF (association des travailleurs marocains de France) au 10 rue Affre dans le 18eme.
23h : Retour maison.

Que nous réserve demain ?

650 places d'hébergement pour les migrants seraient prêtes à la rentrée c'est à dire en septembre. (Selon La ville de Paris)
Pourquoi alors collèges, écoles, gymnases ou toutes autres structures fermées pendant les vacances de juillet-août ne sont-elles pas EXCEPTIONNELLEMENT ouvertes d'ici septembre de sorte que personne ne dormira dans la rue....en attendant la rentrée et ces belles et durables solutions??????????

Paroles de militants : Sarra soutient les migrants
13 juillet 2015 - 01h05

Bonne nuit à vous tous sur vos lits ou sur les trottoirs.

On oublie souvent que le même ciel nous couvre et que les mêmes étoiles éclairent nos rêves !!!!

Au camp de réfugiés Pajol La Chapelle aujourd'hui.

Une grande AG entre migrants et soutiens a eu lieu de 18h à 21h.

Deux cours de Français ont été organisés.


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