Magazine Histoire

Jeudi 15 juillet 1915. Nuit tranquille ; pluie ininterrompue

Par Cantabile @reimsavant

Tous les soldats ont une permission qui varie entre 4, 6 et 8 jours. Tu penses si ceux qui en ont sont heureux. Si tu avais encore été au front tu serais revenu voir tes deux petits. On aurait été si heureux. Mais ceux de Reims ne peuvent pas revenir à Reims ; il faut que les femmes aillent dans un autre pays.

A cela près, tu sais, mon coco t'aurait reconnu. Quand je le gronde, sais-tu ce qu'il me répond ? " Je le dirai à mon papa ". Tu en seras fier et il est beau, il est grand. Il est gentil et intelligent. Nous en ferons un homme. Et la petite Blanchette promet aussi. Vois-tu, nous n'aurons que des satisfactions. Quelle belle vie nous aurions, comme nous t'aimerions, tu oublierais tout.

Mais je t'aime mon tit Lou, pour toujours.

Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL

De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu'elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu'au 6 mai 1917 (avec une interruption d'un an). Poignant.(Alain Moyat)

Il est possible de commander le livre en ligne

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cantabile 56093 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossier Paperblog

Magazines