Magazine

Le compte n’y est pas...

Publié le 02 juin 2008 par Bordeaux7
Alors que le contrat de délégation de service public arrive à son terme, le réseau de transports en commun de la Cub laisse apparaître un déficit de 95 M€ malgré une hausse de la fréquentation
L’heure était au bilan vendredi pour le réseau de tram et de bus de la Cub (TBC). Un bilan comptable teinté de bonnes et de mauvaises nouvelles. Du côté des points positifs, le rapport présenté aux élus communautaires fait état d’une augmentation de la fréquentation du réseau de 12,25% par rapport à 2006, passant de 75 370 132 voyages en 2006 à 84 607 310 en 2007. «Nous nous félicitons de cette progression de la fréquentation mais nous sommes encore bien en dessous du nombre de voyageurs transportés dans d’autres agglomérations similaires», a souligné le président de a Cub, Vincent Feltesse. Autres bonnes nouvelles, les recettes qui augmentent de 9,3% par rapport à 2006 (38 750 283€), et l’augmentation du taux de couverture des dépenses par les recettes. Enfin, même s’il reste en deçà des objectifs fixés, le taux de fraude s’érode peu à peu (10% en 2007 contre 11,4% en 2006). Malgré tout, et c’est là que le bât blesse, le déficit global du réseau passe à 95 M€, soit une augmentation de 2,6% par rapport à 2006. «Ce déficit nous inquiète tous. Il est de plus en plus difficilement supportable pour les finances communautaires et plombe les investissements pour l’extension du réseau», souligne Gérard Chausset, élu Vert. «Il est le signe que le cahier des charges de ce contrat arrive à bout de souffle». En effet, le contrat de délégation de service public conclu pour 8 ans entre Veolia Transport et la Cub touche à sa fin. Ainsi, après l’eau ou les parkings, il reviendra aux élus lors du prochain semestre de remettre à plat ce contrat de délégation. S’ils veulent réaliser l’intégralité du tracé prévu dans la 3e phase du TCSP d’ici 2015, à savoir 17 km de tram et 7 km de tram-train (440 M€), les arbitrages sont inéluctables. En ligne de mire, la contribution forfaitaire d’exploitation qui a grandement avantagé le délégataire. Les dépenses d’exploitation versées au délégataire sont ainsi passées de 89,8 M€ par an à 133,9 M€ par an, entre 2001 et 2007. «Si l’on veut pouvoir tout réaliser d’ici 2015, il faudra jouer sur tous les leviers. Nous ferons bien sûr pression sur l’Etat, sur le délégataire et la contribution forfaitaire et nous travaillerons sur la fraude. Mais cela ne suffira pas», souligne Vincent Feltesse. «Il nous faudra remettre à plat tout le réseau de transport».
Stella Dubourg

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bordeaux7 3734 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog