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Migrants : échanges épistolaires entre 222 artistes et Anne Hidalgo

Publié le 20 juillet 2015 par Asse @ass69014555

Migrants : échanges épistolaires entre 222 artistes et Anne Hidalgo09 07 2015 - Lettre ouverte de 222 artistes à Anne Hidalgo à propos de la situation des migrants

Nous, personnalités du monde de la culture attachées à l'idéal d'accueil incarné par la France et la ville de Paris, nous adressons à vous afin que vous interveniez au plus vite pour résoudre la situation des 600 réfugié-e-s qui survivent dans les rues de Paris grâce à l'aide de quelques citoyens, bénévoles et riverains réunis en un comité de soutien.

Nous sommes profondément choquées par ce traitement indigne des valeurs de notre République, qui bafoue la Convention de Genève sur le droit d'asile et les articles 13 et 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948.

Nous demandons donc la création urgente d'un lieu d'accueil collectif des réfugié-e-s qu'ils et elles pourraient cogérer avec les bénévoles qui les soutiennent. Cette " Maison des Migrants " pourrait être le chaînon manquant entre l'arrivée en France et le placement en CADA (Centres d'Accueil des Demandeurs d'Asile) accompagnant le traitement de la demande d'asile. Elle permettrait aux arrivants ayant fui la guerre, les persécutions ou les catastrophes climatiques, d'être hébergés dans des conditions humaines le temps d'accomplir toutes leurs démarches administratives et sanitaires. Une fois accueillis dignement, ils pourraient après une halte salvatrice, choisir de rester en France ou de partir vers un autre pays de l'Union Européenne. Cette requête s'inscrit, du reste, dans la lignée de votre déclaration publique du 9 juin dernier. Il est urgent, avez-vous dit, de disposer d'un " lieu " ou " centre " d'accueil qui permettrait aux réfugié- e-s de " de se poser, de réfléchir, de faire ce travail avec les associations ". Un mois plus tard, des centaines d'entre eux, exténués et psychologiquement affaiblis par des mois de fuite forcée pour trouver refuge en Europe, dorment encore sur les trottoirs de notre capitale.

Ceux qui campaient depuis des mois sous le métro aérien à La Chapelle ont été dispersés dans une extrême violence par les forces de l'ordre pour finalement " trouver refuge " à la Halle Pajol puis au jardin d'Eole dans le 18ème arrondissement ; ils ont été évacués de ce jardin le 19 juin dernier (triste ironie n'est-ce pas que d'être contraint au déplacement forcé ici aussi). Depuis, plus d'une centaine de demandeurs d'asile s'est rassemblée à nouveau à la Halle Pajol, une soixantaine au square Jessaint et d'autres encore, dans les rues adjacentes du quartier de La Chapelle. Aux laissés-pour-compte des offres d'hébergement temporaire proposées par l'OFPRA lors de l'évacuation du campement d'Eole, s'adjoignent chaque jour de nouveaux arrivants. La gestion ad hoc que mène l'Etat français de ce drame humanitaire montre bien ici toute sa limite. Sur le quai d'Austerlitz, sous la Cité de la Mode et du Design, 150 à 200 réfugiés vivent eux aussi dans un campement inique. Nous avons appris qu'un démantèlement y était programmé dès la semaine prochaine. Qu'adviendra-t-il de toutes ces personnes ? Enfin, une centaine d'autres candidats à l'asile s'est regroupée entre la Gare de Lyon et la Porte de la Villette.

La situation sanitaire et sécuritaire de tous ces réfugiés se dégrade de jour en jour, quand ce ne sont pas des groupuscules d'extrême droite qui viennent les terroriser (comme ce fut le cas au campement d'Austerlitz à trois reprises). Une femme enceinte ayant quitté un centre de rétention pour accoucher à Lariboisière, a du retourner à la rue avec son nourrisson de deux jours. Un jeune homme éthiopien a été éventré au tesson de bouteille : sauvé par une opération, il est actuellement dans un hospice catholique, faute de prise en charge par le Samu social ; un soudanais d'une quarantaine d'années atteint d'Alzheimer et d'une grave crise de paludisme a rencontré les plus grandes difficultés pour se faire admettre à l'hôpital Saint-Louis ; une femme âgée, soudanaise elle aussi, n'a pu être sortie de la rue avec ses deux filles et ses deux petits-fils que grâce à la mobilisation des soutiens ; enfin, un jeune homme a été admis à Bichat avec une tuberculose. A ces tragiques incidents, s'ajoutent d'autres cas de tuberculose, de gale, et de variole, maladies liées aux conditions de vie dans la rue. Médecins du Monde vient à la Halle Pajol environ un jour sur trois et oriente les malades vers des lieux de soins, relayés par des soutiens qui accompagnent les malades dans leur parcours.

Ces derniers jours, trois femmes dans un état de grossesse avancée ont rejoint ce campement. Des enfants venus en famille, âgés de 2 à 12 ans, sont aussi présents. Prioritaires pour un hébergement, tous ne sont pourtant pas pris en charge. La situation des mineurs est, en effet, dramatique. Enfants et adolescents isolés, ils sont 80 à être passés par La Chapelle. Une trentaine d'entre eux n'a toujours aucune prise en charge de la Permanence d'accueil et d'orientation des mineurs isolés étrangers (PAOMI) ou de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). Ils sont hébergés par des Parisiens, ce qui ne saurait constituer une solution souhaitable ou pérenne. Enfin, au Square Jessaint, 70 personnes, principalement originaires d'Érythrée et d'Éthiopie, survivent dans des conditions terrifiantes d'insalubrité (rats, détritus..) et d'insécurité (tentatives multiples de proxénétisme de jeunes femmes, présence de réseaux mafieux).

Nous sommes bouleversés par ces situations inhumaines qui font honte à la tradition humaniste dont se réclame notre gouvernement.

Au plan juridique et administratif, 170 rendez-vous à France Terre d'Asile ont été pris depuis la mi-juin pour effectuer les demandes de domiciliation ; domiciliation qui constitue un préalable à toute instruction d'un dossier de demande d'asile. Hélas, les délais sont très longs, et ils ne constituent que la première étape du parcours du combattant du demandeur d'asile. Certains réfugiés sont plus avancés dans leurs démarches à la préfecture, mais d'autres arrivent encore chaque jour, d'Italie notamment.

Nous venons d'apprendre que des associations viendraient bientôt apporter leur assistance sur les campements. Mais la première question à se poser est : la place de ces personnes est-elle dans la rue ? Allons nous, à l'instar des pays défavorisés, accepter des camps de réfugiés en plein Paris ? Les XVIII ème, XII ème, XIII ème et XIX ème arrondissements ont-ils vocation à devenir des mini-Darfour ?

Très sincèrement, nous redoutons un drame et nous sommes désemparés face à l'indifférence des pouvoirs publics pour ces personnes très fragiles. Ces hommes, ces femmes et ces enfants, épuisés par un voyage périlleux, ne relèvent pas de la politique d'immigration française mais de la Convention de Genève sur le droit d'asile.

Il nous faut agir vite et de concert.

Aussi, nous vous demandons qu'une délégation constituée de 10 réfugiés et de 10 membres du comité de soutien soit reçue à la Mairie de Paris dans les plus brefs délais.

Nous, artistes et personnalités du monde de la culture, vous lançons cet appel solennel pour le respect de la dignité des réfugiés.

Contacts à l'intention des journalistes :
Houssam el Assimi : [email protected] 06 27 16 78 02 et Valérie Osouf : [email protected] 07 50 60 16 48

Groupe Facebook du Comité de soutien des migrants de la Chapelle.

Les signataires :

Emil Abossolo MBo (Écrivain et Comédien); Mireille Abramovici (Cinéaste); Newton I. Aduaka (Cinéaste); Hélène Agofroy (Artiste); Céline Ahond (Artiste); Fleur Albert (Cinéaste); Penny Allen (Cinéaste); Patricia Allio (Auteure, metteure en scène); Santiago Amigorena (Ecrivain et Cinéaste); Michel Andrieu (Cinéaste);

Sophie Erbs (Productrice de films); Annie Ernaux (Écrivain);

Sepideh Farsi (Cinéaste); Philippe Faucon (Cinéaste); Mohammed Fellag (Comédien); Susanna Fritscher (Artiste);

Dyana Gaye (Cinéaste); Mark Geffriaud (Artiste); Sylvain Georges (Cinéaste); Stéphane Gérard (Cinéaste); Khaled Ghorbal (Cinéaste); Elise Girard (Cinéaste); Charline Grand (Comédienne); Pierre Gras (Critique); Robert Guédiguian (Cinéaste);

Olivier Hadouchi (Critique); Yannick Haenel (Écrivain - Prix Goncourt des lycéens); Clarisse Hahn (Artiste, Cinéaste); Hou Hanru (Commissaire d'expositions); Michel Hazanavicius (Cinéaste); Régis Hébraud (Cinéaste); Antoine Housson (Cinéaste); Joël Hubaut (Artiste);

I AM (Musiciens); Aliocha Imhoff (Commissaire d'expositions);

Bidhan Jacobs (Critique); Danielle Jaeggi (Cinéaste); Tiken Jah Fakoly (Chanteur); Evelyne Jouanno (Commissaire d'expositions);

Katia Kameli (Artiste); Leslie Kaplan (Écrivain); Naruna Kaplan de Macedo; Reda Kateb (Comédien); Aïda Kazarian (Artiste); Liya Kebede (Actrice); Jacques Kebadian (Cinéaste); Mama Keïta (Cinéaste); Cédric Klapisch (Cinéaste); Fred Kleinberg (Peintre); Héléna Klotz (Cinéaste); Julia Kowalski (Cinéaste);

Olivier Nakache (Cinéaste); Selim Nassib (Écrivain); Marylène Negro (Artiste); Stanislas Nordey (Metteur en Scène); Olivier Nottellet (Peintre); Jean-Christophe Nourrisson (Artiste); Catherine Noury (Artiste);

Valérie Osouf (Cinéaste);

Katell Quillévéré (Cinéaste); Nathalie Quintane (Écrivain);

Évelyne Ragot (Cinéaste); Stéphane Ragot (Cinéaste); Jacques Rancière (Philosophe); Gisèle Rapp - Meichler (Cinéaste); Sandrine Ray (Cinéaste); Michele Ray Gavras (Productrice); Jane Roger (Distributrice de films); Bruno Roland (Cinéaste); Bruno Rousselot (Peintre); Anna Roussillon (Cinéaste); Gwen Rouvillois (Artiste); Bernhard Rüdiger (Artiste); Christophe Ruggia (Cinéaste);

Jocelyn Saab (Cinéaste); Céline Sallette (Comédienne); Pierre Salvadori (Cinéaste); Lydie Salvayre (Écrivain - Prix Goncourt); Martine Schildge (Artiste); Gregory Sholette (Artiste); Charlotte Silvera (Auteure); Claire Simon (Cinéaste); Abderrahmane Sissako (Cinéaste); Eric Stephany (Artiste); Brigitte Sy (Cinéaste); Leïla Sy (Réalisatrice); Omar Sy (Comédien);

Joao Tabarra (Cinéaste); Philippe Tancelin (Poète); Bertrand Tavernier (Cinéaste); Natacha Thiéry (Professeur de cinéma); Antoine Thirion (Cinéaste); Mona Thomas (Écrivain, critique d'art); Éric Toledano (Cinéaste); Eliane de la Tour (Cinéaste); Tristan Trémeau (Critique d'Art); Jean-Louis Trintignant (Comédien); Morgane Tschiember (Artiste); Charlotte de Turckheim (Comédienne);

France Valliccioni (Artiste); Cécile Vargaftig (Cinéaste); Thierry Verbeke (Artiste); Frédéric Videau (Cinéaste); Vanina Vignal (Comédienne); Marina Vlady (Comédienne);

Éléonore Weber (Auteure, Metteure en scène);

Yolande Zauberman (Cinéaste); Roschdy Zem (Comédien et Cinéaste).

Réponse de la maire de Paris le 15 07 2015

Mesdames, Messieurs,

J'ai reçu votre lettre ouverte attirant mon attention sur la situation des réfugiés présents dans les rues de Paris et me demandant d'intervenir pour trouver des solutions adaptées. Je tiens à vous assurer de mon soutien. Je comprends parfaitement votre démarche et je suis comme vous particulièrement affectée par la situation de migrants qui, au péril de leur vie, ont traversé les frontières terrestres et maritimes avant de se retrouver à Paris. L'accueil de ces personnes, venant de traverser des épreuves bouleversantes, mobilise pleinement l'administration de la ville et les élus parisiens. Tous nos services compétents pour leur venir en aide interviennent quotidiennement depuis des mois sur le terrain, aux côtés de l'État et des associations dont je tiens à saluer la mobilisation et le remarquable dévouement.

Si la gestion des politiques de migrations, en particulier la politique de l'asile, sont de la compétence de l'Etat, la Ville s'est depuis l'été dernier fortement mobilisée pour apporter des réponses sociales et humanitaires, en faisant appel à l'ensemble de ses services sociaux: accès facilité aux bains-douches, aux accueils de jour, offrant notamment des consultations médicales, prise de contact par les travailleurs sociaux, etc. L'Unité d'assistance aux sans-abris de la Ville de Paris est particulièrement mobilisée pour venir en aide à ces personnes.

Pleinement consciente de l'urgence sociale inédite que les arrivées de réfugiés suscitent, j'ai également missionné l'association Emmaüs Solidarité sur une action d'accompagnement et d'accès aux droits, via une maraude. Décidé en décembre dernier, ce dispositif sera prolongé en tant que de besoin. Je le souligne avec force : jamais je ne laisserai advenir la moindre démobilisation de mes équipes sur ce sujet. La Ville est également mobilisée avec le secteur associatif pour apporter de l'information aux migrants sur leurs droits, dans la continuité de la mission qu'elle a confiée dès 2010 à Emmaüs Solidarité et France Terre d'Asile en créant le Kiosque des Exilés, dispositif entièrement financé par la Ville. A ce sujet, je souhaiterais d'ailleurs que l'information des migrants arrivant à Paris puisse être renforcée à travers la création d'un lieu unique au sein duquel seraient présents les pouvoirs publics, les associations, l'OFPRA...

Ces réponses sociales s'accompagnent d'une offre d'hébergement qui s'est fortement accrue ces derniers mois pour répondre à la nécessité de proposer un accueil digne aux réfugiés. Sur le mois qui vient de s'écouler, ce sont ainsi 1020 personnes qui se sont vu proposer des solutions d'hébergement, proposées conjointement par l'Etat et la Ville de Paris, cette dernière prenant à sa charge les publics vulnérables. Ce sont ainsi une centaine de femmes isolées avec enfants ou de femmes enceintes, qui au-delà de l'hébergement, bénéficient d'un accompagnement quotidien des services sociaux de la Ville. Aucune des personnes à laquelle un hébergement a été proposé n'a été remise à la rue alors même que le dispositif global d'hébergement d'urgence est saturé avec la prise en charge quotidienne de 30 000 personnes.

Comme vous, j'ai condamné toute utilisation de la violence lors des évacuations de migrants. Les évacuations du Jardin d'Eole le 19 juin et de l'Esplanade Nathalie Sarraute le 9 juillet se sont déroulées sans intervention des forces de l'ordre. Au total pour ces deux sites, 429 migrants se sont vus proposer des solutions d'hébergement. Ils pourront bénéficier de l'aide des services sociaux et de l'accompagnement de l'OFPRA et de l'OFII pour ceux qui souhaitent déposer une demande d'asile. Je tiens toutefois à souligner que ces opérations se sont déroulées dans un contexte parfois tendu du fait de la présence de militants radicaux, dont certains ont été jusqu'à s'interposer entre les réfugiés et nos services, ce que je regrette. Je souhaite également vous dire que je condamne avec une plus grande fermeté les agissements inacceptables des groupuscules d'extrême droite, qui ont été signalés aux services de police.

Le plan, annoncé le 17 juin par le Ministre de l'Intérieur, doit se traduire concrètement et rapidement par la mise à disposition de nouvelles places d'hébergement d'urgence permettant d'accueillir des migrants et en particulier les demandeurs d'asile dans des conditions dignes et dans le respect de la tradition d'asile de la France. Je serai vigilante à ce que sa mise en œuvre se fasse dans les plus brefs délais à Paris et dans les conditions d'un accueil digne des réfugiés. La Ville y apporte son concours en étudiant toutes les possibilités de mettre à disposition des sites et bâtiments qui permettraient d'y accueillir dignement ce public. J'avais, comme vous le mentionnez dans votre courrier, proposé à l'Etat d'ouvrir un ou plusieurs lieux pour accueillir les migrants dès leur arrivée, afin qu'ils disposent d'un temps pour se reposer, avoir accès aux soins, bénéficier de toute l'information utile sur l'asile, et qu'ils puissent s'ils le souhaitent formuler une demande d'asile. J'ai été en grande partie entendue par le gouvernement qui a annoncé la création de plus de 11000 places.

Paris est une ville-monde et doit relever à ce titre le défi de la migration et de l'accueil des populations vulnérables ou menacées. La ville de Paris, et notre pays, ont su jouer ce rôle à travers l'histoire. Avec les Maires de Rome et d'Athènes nous avons signé le 13 mai dernier une tribune plaidant pour que les grandes villes européennes jouent un rôle actif dans les travaux actuellement menés par la Commission Européenne et les gouvernements pour élaborer le programme européen en matière de migration. Je vous invite, en tant que personnalités du monde de la culture, ouvertes sur le monde, à participer à mes côtés à la construction d'une réponse à l'échelle européenne.

En ce qui concerne la situation française, Paris est particulièrement concernée depuis plusieurs mois ; c'est également le cas de villes comme Calais ou Vintimille. C'est pourquoi je continuerai de plaider pour que soient trouvées des solutions mettant en œuvre une solidarité nationale. De même, ainsi que j'ai eu l'occasion de l'écrire au Ministre de l'intérieur, je suis convaincue que la nécessité d'apporter de l'oxygène au système d'urgence sociale - et en particulier en matière d'hébergement d'urgence dont la saturation n'est pas supportable - passe par la régularisation de la situation au regard du séjour de personnes présentes sur le territoire depuis parfois plusieurs années. Mes services en ont identifié au moins 500 qui devraient, si j'étais entendue, bénéficier rapidement de papiers. Je souhaite, comme vous, que les migrants arrivés aujourd'hui ne soient pas demain les oubliés d'un système qui ne permet pas une véritable intégration et insertion dans notre société. Je continuerai de porter cette idée, qui est une solution d'humanité qu'il serait à l'honneur de la République française de mettre en œuvre.

Comme vous me le proposez, je serais très heureuse de pouvoir vous rencontrer dans les jours qui viennent afin d'échanger sur ce sujet. En vous assurant de mon attachement aux valeurs de solidarité et de fraternité que vous défendez, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs à l'assurance de mes salutations les meilleures.

Anne Hidalgo

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