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Critique Ciné : Mr. Robot. Saison 1. Episode 5.

Publié le 27 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

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Je crois que cet épisode est le meilleur que l’on ait eu de Mr. Robot depuis le premier épisode. La façon dont la série nous a emmené vers cet épisode me fascine. Le chemin n’était pas si simple que ça, le parcours semé d’embuches, etc. Les gens sont tous pareil et c’est ce que cherche à nous dire Mobley face à Mr. Robot et Romero. Cet épisode cherche à tenter, d’une façon ou d’une autre, à articuler ce qui les séparer des autres. Elliott le fait presque automatiquement mais ce n’est pas nouveau. Tout le monde a des faiblesses différentes, Mobley est impulsif, Romero arrogant, Mr. Robot complètement fou, Elliott a ses addictions à la drogue et sa paranoïa, etc. Elliott, dans sa paranoïa est quelqu’un qui me fascine car c’est justement ce qui lui permet aussi d’être le personnage intéressant qu’il est. Sans cette paranoïa, cette peur de se faire contrôler par la société. C’est d’ailleurs un propos qui est très présent dans Fight Club de David Fincher. Je sais que je parle beaucoup de ce film comme d’une référence pour cette série mais franchement, il n’y a pas mieux pour comparer Mr. Robot à quelque chose d’autre, à un autre oeuvre. Au delà de parler aussi de la paranoïa de la technologie et de ses avancées (car là aussi, la série parvient à le mettre en scène et à en parler de façon plutôt intelligente).

Le personnage d’Elliott est particulièrement bien travaillé tout au long de cet épisode. On n’apprend pas forcément à plus le connaître, si ce n’est au travers de ses actions. Les choix qu’il fait sont tous très importants et Mr. Robot cherche justement à pousser le personnage au bout de ses retranchements. Le but est d’aller au plus loin, de nous surprendre et de ne pas se poser plus de questions que ça. L’histoire de Steel Mountain était parfaite pour ça, à la fois pour engager le personnage dans une histoire un peu différente de ce sentiment de huis clos que la série nous offrait jusqu’à présent. Elliott était, lors des 4 premiers épisodes de la saison, quelqu’un d’assez renfermé qui ne sortait pas énormément du schéma qu’il s’était construit. Du coup, j’apprécie que la série gère les personnages de cette façon, qu’elle sorte ici Elliott de cette zone sombre afin de le rapatrier dans ces sphères géométriques, ces bâtiments labyrinthiques où des tas de choses se déroulent dans notre dos mais pas forcément pour notre propre bien. A côté de ça, Wellick et sa femme ont leur propre histoire cette semaine aussi. Leur dîner par exemple était un moment assez étrange mais important pour la suite. Leur relation a toujours été si étrange à mes yeux, à la fois car la femme de Wellick a des désirs étranges mais aussi car Wellick n’est pas vraiment le meilleur des maris.

En tout cas, si l’on en suit ce qu’il fait de son temps libre quand sa femme n’est pas dans les parages. Elle joue le rôle de la couverture ou en tout cas, elle permet à Wellick de justement avoir suffisamment de place. Evil Corp est au coeur de ses envies, de ses passions. Wellick ne voit pas vraiment sa relation avec sa femme (ou accessoirement avec les garçons) comme quelque chose d’important, c’est presque juste une façon d’assouvir des pulsions et asseoir son pouvoir. Angela de son côté est très différente des autres personnages ici. La façon dont Mr. Robot tente de contrebalancer tout ce qui se passe du point de vue relationnel avec Elliott et Wellick, permet à Angela d’apporter presque un peu de douceur et surtout de coeur. Ce n’est pas le personnage le plus important au premier abord mais son moment où elle quitte Ollie était un grand moment. Peut-être plus important que bien d’autres moments. Si l’on pourrait poursuivre sur une interprétation Fight Club-esque de ce qui se passe parfois dans la série, je me demande vraiment ce que compte révéler Mr. Robot à l’issue de cette première saison. Cela ne peut qu’avoir un lien avec Mr. Robot. Sans parler des monologues, toujours millimétrés du héros qui apportent eux aussi leurs lots de surprises (et ces surprises sont même très bonnes).

Note : 10/10. En bref, rien à redire sur un épisode dont le chemin qui est tracé me fascine. Plus qu’une exploration technologique, une exploration de la paranoïa.


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