Magazine

cent trois ans c'est si vite passé

Publié le 25 juillet 2015 par Modotcom

cent trois ans c'est si vite passé
le stress est cette bête qui tue
avec qui je mange je couche je bouge
et qui me tient en vie
du lundi au vendredi
et même le samedi
je suis une pro pour m'emballer
et arrêter de respirer
comme plein d'autres
j'ai eu une semaine chargée
de celles qui me réveillent fatiguée
qui me voient tard travailler
qui me font la diarhée
et qui m'empêchent de me lever
comme d'habitude
je me suis stressée
pour rien
parce que dans la vie
j'aime assurer
mais je m'emballe
j'oublie de relativiser
combien de fois ai-je dit
que rien ne comptait
dès lors que nous ne sommes que poussière
que matière organique
avec durée de vie limitée
stressée donc j'étais hier matin
pour la première présentation au pévépé
de la stratégie que je bâtis depuis des mois
je l'ai tellement recherchée rédigée lue répétée
mais il y a un je ne sais quoi
à la banque tout me stresse
le rythme est effréné tout bouge vite
c'est fait exprès
ça te casse et tu lâches
ou bedon t'apprends à la pékinoise
sous la férule de chef suprême
comme nous le relate si bien la comète immergée
dans le workout chinois
faque chu au régime pékinois
au bureau-chef d'une grande banque
et je planche sans arrêt
et je crains
je suis fucking sur les nerfs
à sept heures du matin
le premier vendredi des vacances de la construction
dans le wagon du métro
en direction du bureau
heureusement
il y a joblo
et sa liste de la lenteur
qu'elle aborde si bien en cette fin juillet
elle le fait également dans le temps des fêtes
quand ça sent ses vacances
quand elle prend le temps d'y réfléchir
et de nous y amener savamment
un mot m'a accrochée dans son billet
et mon stress s'est arrêté
comme si j'avais enfilé
un masque à oxygène
FI-NI-TU-DE
finitude
je pense que je vais l'écrire au sharpie
en diagonale sur mes deux écrans vingt-quatre pouces
je ne suis rien de plus
que l'engrais des pissentlis qui poussent tout croche
slack les nerfs ma grosse
t'es bonne
pas besoin de stresser
ça se pourrait que tu meures demain
la présentation s'est super bien déroulée
j'ai recouvré mon appétit
j'ai super bien lunché
j'ai ri et souri
j'ai parlé au téléphone
j'ai écrit encore
et j'ai soupé en fabuleuse compagnie
j'ai même bu plusieurs rouges dans la soirée
à matin je vais à la pêche
vérifier si ma finitude rencontre celle du poisson
ou celle du maringouin
je ne serai rien de plus que l'engrais
l'éphémère l'est déjà bien assez
arrange-toi pas pour le déwrencher
niaise pas a'c l'univers
fille
tu gagneras pas.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Modotcom 4105 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte