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Critique Téléfilm : Dead Rising - Watchtower (2015)

Publié le 29 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Dead Rising : Watchtower // De Zach Lipovsky. Avec Jesse Metcalfe, Meghan Ory et Virginia Madsen.


Adapter un jeu vidéo n’est jamais quelque chose de facile. Ici, Dead Rising : Watchtower est la première tentative d’adapter le jeu vidéo Dead Rising à l’écran et en l’occurrence ici pour le petit écran. Suite entre les événements du 2ème et du 3ème jeu, ce film, produit pour Crackle, la plateforme de streaming de Sony, n’est malheureusement pas très réussi. Disons que le rythme est assez confus et que l’action manque cruellement de punch. Cela ne vient pourtant pas vraiment du casting qui, de ce point de vue là, reste assez symbolique pour un tel nanar : Jesse Metcalfe (Dallas), Dennis Haysbert (24), Virginia Madsen (Desperate Housewives), Meghan Ory (Once Upon a Time) sans parler de Rob Riggle. En somme, il y a de bonnes têtes connues histoire de tenter d’attirer les foules sauf que j’ai envie de dire à cette foule de fuir. Tim Carter, plus connu pour avoir écrit le scénario de Sleeping Dogs, un jeu vidéo se déroulant à Hong Kong, ne brille pas ici dans son adaptation de Dead Rising. Le problème c’est qu’il ne semble pas très bien maîtrisé l’histoire et part ainsi dans tous les sens. Le film se permet même d’adopter un épilogue prologue tout juste dégueulasse qui ne permet pas vraiment de prendre la température (d’un coup le rythme tombe une fois la scène terminée alors que débuter correctement le film aurait pu permettre de plonger dans l’univers zombie petit à petit).

Un vaccin gouvernemental échoue à stopper l'expansion d'une épidémie transformant les gens en zombies. La résistance s'organise, et clame que le gouvernement pourrait bien avoir une part de responsabilité.

Et on s’ennuie donc terriblement. Dead Rising semble bien trop souvent errer de scènes en scènes. Je me demande si dans la tête de Tim Carter il y avait autre chose que des scènes de zombies que l’on doit tuer. Certes, le but du jeu vidéo est presque présent ici, mais globalement il aurait été intéressant d’aller au delà de cette mentalité et de creuser aussi l’intérêt de l’action. C’est pourtant fun par moment mais Jesse Metcalfe, qui ne fait pas le pire boulot du film, ne met pas suffisamment de conviction et n’a pas la carrure du héros. Dans le jeu vidéo, le héros en impose, ici il est un peu trop banal pour réellement nous donner envie de voir plus loin. Pour mettre tout cela en scène, Legendary a fait appel à Zach Lipovsky, plus connu pour ce navet qu’est Leprechaun : Origins. D’ailleurs, ce dernier est presque un navet cocasse. Je dis presque car ce n’est malheureusement pas le cas mais il aurait pu faire ici un film complètement barré. S’il tente à certains moments de nous montrer qu’il en a sous le capot, cela se fait lors de scènes d’action pas vraiment inspirées. On voit que le réalisateur en vient à copier ses aînés ou alors à tenter des choses étranges, comme si Dead Rising se voulait en 3D sans avoir la capacité de l’être vraiment (puisque ce n’est pas en 3D).

Du coup, un lancé de hache à la fin du film est ridicule même si le plan aurait pu être fun en soi. Tout au long du film, je me suis demandé s’il fallait vraiment que j’aille au bout et je me rends compte que ce n’était peut-être pas nécessaire. A côté de Jesse Metcalfe, on retrouve donc Meghan Ory qui n’a jamais brillé ailleurs et qui ne brille pas non plus ici. Elle a une plastique sympathique et je crois qu’il va falloir s’arrêter là. Celle qui avait voulu tenté l’aventure sérielle dans la très mauvaise Intelligence se retrouve ici à jouer un personnage vide qui n’a pas de grand intérêt. A côté je préfère largement Dennis Haysbert sous les traits du General Lyons. Au moins lui sait imposer quelque chose par son charisme mais également la place que le téléfilm veut bien lui donner. Finalement, Dead Rising : Watchtower n’était pas une mauvaise idée sur le papier mais l’ensemble ne fonctionne pas. Le téléfilm a tout du nanar qui n’a même pas réussi à devenir suffisamment fun pour valoir le coup. Je suppose qu’une suite va être proposée si jamais le succès a été au rendez-vous sur Crackle (et accessoirement à l’étranger). Ce n’est pas vraiment quelque chose que j’ai envie de suivre si c’est fait avec les mêmes personnes à la mise en scène et au scénario…

Note : 4/10. En bref, un nanar qui n’est même pas fun. Dommage.

Date de sortie : Directement en DVD - Juillet 2015


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