"Libérée ! Délivrée !" est définitivement le refrain de mes vacances 2015 : pour la première fois depuis... depuis... 6 ans je comptabilise plus de journées passées sans enfants qu'avec enfants en juillet.
A eux le centre de loisirs ou le stage d'échecs, à moi les grandes ambitions et minuscules réalisations. De 9h30 à 16h30 j'ai du temps. Du temps pour imaginer tout ce que je pourrais faire et que, bien évidemment, je ne fais pas.
J'aurais envie de faire croire que je pars bosser quand je les accompagne le matin, parce que je ne sais pas pourquoi, mais je n'assume pas à 100% cet égoïsme, cette envie de solitude et de calme. Je me préserve des cris, des soupirs d'ennui, de la tyrannie du Petit.
Faut dire que cette année, pour la première fois, je pourrais presque croire que ce sont eux, les Blonds, qui m'ont poussée à les laisser tant de jours au centre : pas une larme le matin, pas une voix chevrotante. Rien. Ils ne se sont jamais retournés en me quittant avec un "Maman, un câlin!" et moi j'ai surfé allègrement sur ces séparations légères.
Je suis fière d'avoir laissé ma culpabilité dans un coin bien caché de mon cerveau. Moins de n'être pas venue à bout d'un centième du bordel ambiant de la maison.
Tant pis. Dans 23 jours j'aurai 40 ans et cet été sera le mien !