Magazine Côté Femmes

Bilan lecture du mois de juin

Publié le 08 juillet 2015 par Alice Join @Alice_sur_twitt

L'histoire se déroule dans Prague (ville haute aristocratique et ville basse où les miséreux résident). Une révolte fomente, dont l'amant d'une jeune comtesse est au centre.
Des superstitions, un univers fantastique voire fantasmagorique très noir, inquiétant où la seule issue est la tragédie.

Un récit vraiment atypique... ors qu'elle jouait au bord de la plage.
L'auteur (Emmanuel Carrère) relate une court période de sa vie, dramatique, qui l'a changé à jamais :
Alors qu'il était en vacances au Sri Lanka avec sa compagne et leurs enfants respectifs, que la monotonie semblait avoir raison de leur couple, le tsunami ravage le pays, leur environnement. Ils accompagneront un couple qui vient de perdre son unique petite fille, al
Cet événement d'une douleur indicible permet à l'auteur de regarder sa compagne avec un autre regard, lui permet de s'approprier et d'apprendre ce qu'est l'amour.
Quelques mois plus tard, la soeur d'Hélène, sa compagne, est en fin de vie : un cancer l'emportera, laissant derrière elle trois petites filles et un mari, ainsi qu'un collègue avec lequel elle était liée par une profonde connivence intellectuelle.
Celui-ci raconte, par le biais d'entretiens, qui était cette femme, quelle justice elle a contribué à rendre (elle était juge), et quelle malade elle fut, en récidive d'un premier cancer.
Je crois qu'il faut lire ce lire même si c'est parfois difficile, parce que c'est bourré d'humlilité et d'humanité.

Une histoire d'amour comme je les aime, mais évidemment qui finit mal. L'histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale, un couple de résistants s'installe chez l'ami d'enfance de l'homme, à la campagne, afin de tenter de déployer leur réseau.
Sagan évoque avec justesse et brio l"ambivalence des sentiments amoureux, la passion et la sensualité.

Gloria/Blondie est de ces personnages que l'on n'oublie pas. Auto-destructrice autant que destructrice, issue d'une famille modeste, elle rencontre, à 15 ans, lors de "son séjour" en HP, celui qui deviendra l'homme de sa vie. Lui, fils de famille aisée, sera contraint de la quitter.
Ils vont se retrouver, vingt ans plus tard, elle toujours aussi paumée, et lui vedette de télé.
L'histoire recommencera, Blondie, inchangée, comme "un cerf-volant sans le fil et ça fait super peur".
Une histoire brute et émouvante, à l'image de ses personnages.

Premier roman écrit par John Kennedy Toole -sa bibliographie en compte deux- et publié à titre posthume. Il ne laissera pas le souvenir impérissable de La conjuration des imbéciles, mais c'est tout de même un sacré bouquin. L'histoire se passe aux Etats-Unis dans les années 40 et David, est élevé par ses deux parents. Quand sa tante ronde et fantasque Mae vient vivre chez eux, l'Amérique puritain e et aveuglée par le fanatisme religieux, rejettera la famille, les poussant à s'installer dans une maison délabrée, dans les hauteurs de la ville.
La mort du père parti "à la guerre" aura raison de la santé mentale de la mère. David grandit, devient un jeune homme, naïf mais pourtant farouchement en révolte contre la foi bien pensante incarnée par le pasteur et sa femme intolérants.
Quand sa tante quitte la ville, laissant David seul avec sa mère, son destin prend une autre tournure...
J'ai lu ce roman un peu ennuyée, pas passionnée mais la chute m'a réservé une belle surprise, comme si la totalité de l'histoire y trouvait son sens.

Autobiographie de Marc Lavoine que je ne connais pas plus que deux chansons.
Très intime, c'est son père, "l'homme qui ment", l'homme aux multiples femmes, l'homme qui boit, l'homme qui ne s'est jamais remis de la guerre d'Algérie et qui s'est engage dans le syndicalisme. L'homme d'une époque en somme, celle des années 70.
Grandir avec un père qui prend son enfant comme témoin/alibi de ses liaison s. Un père immature, une mère dépressive. Et Marc Lavoine qui se construit, avec son frère le modèle, avec ses 4 enfants qu'il tente de protéger plus qu'il ne le fut.

Une intimité familiale dévoilée qui me met mal à l'aise même si l'expression des sentiments est touchante.
"Ma vie basculait dans un monde inconnu qui me laissait pensif et perplexe. Je décidai de prendre les choses à la légère, c'est à la longue qu'elles ont pris du poids, jusqu'à devenir vraiment lourdes pour un garçon de mon âge."

Des mendiants sans tête sont retrouvés sans vie au petit matin, dans la ville de Kita. La panique gagne les habitants de ce village devenu brutalement ville : Notables, religieux incarnent la tradition et l'explication mystique. Habib (originaire de Kita) et Sosso, enquêteurs venus de Bamako vont épauler les enquêteurs locaux pour mener l'enquête, en jonglant entre les peurs irrationnelles, la colère des jeunes qui méprisent la police, les nuances ethniques Malinkés/Bambaras.
Un roman policier bourré d'exotisme, de tradition, où les codes littéraires fançais (ou américains) en vigueur semblent bien loin. Des personnages attachants et intéressants, une belle découverte !

Belle trouvaille. L'auteur, Olivier Norek est policier et ce roman est vraiment ancré dans la réalité : celle du SDPJ (Service Départemental de la Police Judiciaire) du 93. Un "géant" est retrouvé émasculé, un malfrat carbonisé sur une chaise en plastique intacte, un autre vidé de son sang.
Victor Coste avec son équipe bien hérogène, enquête, délinquants, flics et notables se trouvent mêlés.
Bien sûr c'est parfois un peu rude, mais d'autres fois drôle, c'est bien écrit et cela me plairait qu'il y ait une suite !

Idris Shah est un poète indien, de tradition soufiste né en 1920. Je découvre cet auteur et ce genre de livre qui se compose d'une série de petits poèmes, aphorismes, assez légers et amusants mais qui peuvent se lire sur plusieurs degrés. idiot, mendiant, l'important est le message qu'il véhicule. C'est un personnage qui traverse les époques et les pays.
Nasrudin, le personnage, est un prétexte, il n'a pas d'identité fixe et est au service de la démonstration : tantôt un paysan, tantôt médecin,
Les histoires s'inspirent de la vie quotidienne et mettent en lumière des traits humains et des situations. La chute est souvent pleine de bon sens et attendue. Ce que l'on garde en tête, une fois le livre fermé, c'est d'envisager quelquefois la vie sous un autre angle, de déplacer un peu notre point vue pour voir les choses, la vie différemment.

Le livre se lit comme un paquet de pop-corn que l'on mangerait distraitement mais avec plaisir : on chipe quelques maximes, quelques histoires et on ne peut s'empêcher d'y revenir, tourner une autre page, encore et encore.
Nasrudin entra dans la maison de thé, déclamant:
"La lune est plus utile que le soleil.
- Et pourquoi donc, Mulla?
- Parce que c'est surtout quand il fait nuit que nous avons besoin de lumière."

Un roman choral très parisien, très bobo où j'ai eu un mal de chien à me concentrer sur les personnages (trop nombreux, trop ennuyeux). Leur nombre en a fait perdre leur intérêt et j'ai cru apercevoir l'éclat au moment de tourner la dernière page, toute au futur roman que j'ouvrirai.

Gros coup de coeur pour ce roman atypique : Tout se passe au coeur de la ville de Certigny (93) : une jeune prof diplômée fera ses armes auprès de jeunes quasi illitrés, un élève brillant mais frappé récemment d'un handicap se tournera vers l'Islam radical, et deux hommes de justice (flic et proc) chercheront les moyens d'endiguer les trafics en tous genres. idéaux et des révoltes.
Des personnages se croisent, avec des
Très réaliste, au coeur de l'actualité (antisémitisme, influence salafiste, décapitations punitives), ce roman est inquiétant de véracité, de noirceur (et de pessimisme). Pourtant il fait réfléchir et permet d'évoquer une réalité que les médias nous balancent par à-coups comme des faits sensationnels.
A lire.

Un bon bilan pour ce mois de juin avec des polars aux genres différents mais vraiment chouettes.

Si vous voulez lire plus de détails, n'hésitez pas à jeter un oeil sur mon blog de lectures où j'organise un petit concours dont le lot est une "box lecteurs" home made !


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