C'est ma dernière danse.
Tout ça, c'est terminé. Cela fait parti du passé. Qu'il est bon de se quitter paisiblement.
J'étais une danseuse, c'était mon oxygène, c'était mon morceau de chocolat, c'était mon doudou.
C'est derrière moi aujourd'hui. La danseuse est morte... Je viens lui faire un dernier adieu.Un dernier tour de piste, l'occasion de faire mon deuil.
Comme il est doux de donner un dernier baiser à l'être que l'on a tant aimé, et de le quitter en paix.
Les premiers pas sont maladroits. Les gestes si familiers, si longtemps abandonnés, se laissent doucement apprivoiser. J'embrasse une derniere fois le mandala...
Le deuil est fait. Je n'attends plus rien. Plus rien à espérer, plus rien à réaliser. L'étreinte est douce car elle ne demande rien. Juste un dernier geste tendre, pour apaiser et délivrer.
La danse est là. elle trouve le chemin de mon coeur. Doucement, elle s'y love. Elle détache les verrous, l'un après l'autre. Ensemble, nous regardons dedans. Ensemble, nous laissons s'envoler tout ce qui n'a rien à y faire.
Ce qui y a été mis a mon insu n'a rien à y faire, cela en sort.
Ce qui y a été mis de force n'a rien à y faire, cela en sort.
Ce qui y a été mis de superflu n'a rien à y faire, cela en sort.
La danse parle, la danse chante. La porte n'était pas fermée, il suffisait de tourner la poignée. Le mur n'existe que parce que je me retranche derrière. Les démons m'ont dévorés encore et encore parce que je le voulais. Il m'a été donné ce que j'ai accueilli. Je pardonne à mes souffrances. Je remercie mes bienfaiteurs.
C'était ma première danse...