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Le péril vieux
On comprend l’admirable cohérence du projet : on allège ainsi la charge des tribunaux. Et peu importe si on engorge du même coup les cimetières et les hôpitaux. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Dépénalisons aussi la conduite en état alcoolique, sous l’emprise de la drogue, les grands excès de vitesse, ce que certains réclament depuis des années ! Et, à coup de dépénalisation, on va rapidement revenir à 17 000 morts et 100 000 blessés graves par an. Sérieusement, je me pose des questions : y-a-t-il encore un premier ministre ? Se souvient-il qu’il préside le comité interministériel de la sécurité routière qui n’a jamais entériné une telle mesure ? Se souvient-il qu’il a réaffirmé, il y a peu, sa volonté de réduire le nombre de morts sur la route à 2 000 par an ? Pense-t-il sérieusement qu’il va y parvenir avec de telles initiatives ? Faudra-t-il, pour retrouver un peu de cohérence, que les prochaines victimes d’un conducteur sans permis engagent la responsabilité pénale des décideurs politiques ?
A propos de l'auteur : Jehanne Collars est avocate pour les victimes des accidents de la route.