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La culture du vide...

Publié le 05 juin 2008 par Dagrouik

Ce matin lors d'un échange avec un expert es-sciences politique et en utilisant une technologie web 0.7pl12, j'ai pu discuter de choses interessantes sur l'actualité du moment. J'en fait un billet, en effet la discussion a été passionnante hier à Paris Carnet, cette nuit par mail, et ce matin via notre super outil!

Puissant canal IRC sur un serveur de la mort
Hier soir , je suis allé à la réunion Paris-Carnet dans le 11e, ou j'ai pu discuter du bout de gras, des insultes et de la diffamation avec une star du barreau, initier une blogwar entre complices... et parler de la situation politique du moment. En effet, ces blogeurs là sont pour certains ségophobes et d'autres jugent Ségolène Royal cramée. Avec des arguments et des doses de bonne foi toute relative. C'est leur droit.

J'ai discuté de la chose politique du moment avec Valério Motta et Abadinte et plus tard avec Cratyle.. Le premier est chargé de sonder Benoît Hamon pour savoir si celui-ci voudrait discuter blogage politique avec la bande des left_blogs. Ils l'apprendront en lisant ce blog, ça va être fun. Et oui, car nous fonctionnons en bande. Avec des outils nous permettant de nous échanger informations et idées à la vitesse de la lumière ( qui va moins vite dans la bière que dans le vide). Sur la gauche vous avez par exemple une capture de notre outil secret (même en payant cher, vous n'aurez pas les éléments des connexion) qui grâce à une technologie web 0.7pl12 nous permet de communiquer en live, voir même d'organiser des conférences au sommet avec réunion du Politbüro social-traitre.

La discussion avec des blogeurs ségophobes ( on va les rassembler sur ce vocable dès qu'ils sont en mode couinage) et ségo-basheurs ou sego-niet-de-gauche est un très bon exercice pour moi. Ca me permet de suivre l'évolution des critiques, des remarques négative. De noter leur arguments. Comme le dit o16o, il faut "sonder l'inconscient de la ségophobie". Par ce que parfois ça tient plus du ressenti , du sentiment que de la logique. C'est leur droit le plus strict et n'y voyez pas cher victime une attaque. On a le droit d'être dans le ressenti ou le sentiment vis à vis d'un personnage politique, et moi j'ai le droit de vous moquer gentiment. Le but du jeu est leur porter la contradiction "light" pour exciter leurs neurones.

Du coup, certains hier soir ce sont même demandé pour qui je roulais au PS, signe que les choses évoluent. Ils devront lire Challenge pour avoir confirmation de leur erreur d'appréciation. O16o , spin-doctor old-sk00l sous Freebsd, a une remarque percutante : "Si j'étais Ségo, ce serait mon souci principal: dissoudre cette réaction émotionnelle qu'elle suscite".Il faut analyser et dissoudre dans l'acide cette crainte, ce recul qui fait que les électeurs lui ont préféré Nicolas Sarkozy. C'est d'ailleurs un peu ce que j'ai constaté en discutant jusqu'à 2h du matin avec Cratyle et d'autres.

En résumant, les seules critiques qui restent contre Ségolène Royal sont qu'elle est carbonisée et qu'elle n'assurerait pas de suivi assez sérieux sur ses dossiers. La première est assez simple à comprendre, ils se basent sur on ne sait quelle étude qui montre le contraire et du ressenti positifs sur d'autres gloires du PS. Mais ça reste du ressenti, questionnez les ce ressenti, ce qui l'explique et comment il se manifeste et là on arrive sur ce vide... qui sert de culture à certain.

Sur le suivi des dossiers, là j'aimerai comprendre: ceux là sont-ils en copie des mails ou des échanges d'informations sur ces fameux "dossiers" ? L'affaire du libéralisme m'a été ressorti. Oubliez vous messieurs, que Ségolène Royal à parlé du libéralisme politique originel. C'est à dire de celui pensé il y'a 230 ans, quand on ne commençait à peine à comprendre l'électricité et qu'on n'avait pas encore inventé le télégraphe . Alors comparez cette même situation à la notre actuellement avec la révolution de l'information qui permet la circulation ultra-rapide et parfois sans traces de l'information et des flux financiers. Le modèle originel a été pensé dans un contexte social différents, même si on peut constater la réapparition de mécanismes sociaux oeuvrants à l'époque. Bien sûr, face à des gens qui sont en mode "sentimental" inutile de faire dans l'explication de texte.

Quand on rappelle à certains qui sont de gauche, que le programme du PS est vide et que tout le monde est coupable, là on a de l'acquiescement en réponse. Toutes les écuries font du PDF entre 4 et 60 pages, mais aucune ne propose de programme de gouvernement. Si dans une opération blitzkrieg Sarkozy dissolvait l'assemblée nationale , le PS se retrouverai dans une situation assez étrange. Le seul programme existant est le pacte présidentiel de 2007, et oui, le vide que dénonce certains n'est donc qu'apparent. Et ils vont bien sûr nous rétorquer que c'est un programme qu'elle a renié , alors qu'il ne s'agissait que de choses obtenues automatiquement ou à négocier en profondeur. Ce double constat de vide supposé et d'existant mal vécu , finit par produire dans une conversation sur ce sujet de l'énervement chez le "cobaye". En effet il s'agite sur du vide, des postures. On est loin des proposition de fond pour les gens qui gagnent 1000 euros et ont 500 euros de loyer.

Lors de cette discussion tardive à Paris-Carnet, j'ai osé le truc suivant : "Nous la gauche sommes confrontés à des néos-conservateurs. Nous devons donc être des néo-révolutionnaires, opposer à la réaction aux idéaux de 1789 et de 1946 leur prolongement et réactivation. Cela demande de repenser l'Etat et de reprendre le mot collectivisme."

Appelons ça collectivisme 2.0. L'état est décentralisé, ça donne un pouvoir étatique plus diffus et plus proche des citoyens. Il est en fait plus visible alors qu'on l'imagine planqué et gigantesque. Les collectivités locale sont une partie de cet état décentralisé, et peuvent donc gérer localement les services publics. Ca se fait déjà dans le domaine des transports ferrés, même si l'état à oublié de donner les clefs de la tirelire. O16o m'a expliqué que c'est un peu ca qu'il explique dans ses derniers billets , une série de "gauchitude" pour réfléchir à une nouvelle gauche. Cela parle des fins de cycle ou de la nécessiter de fragmenter la république . Comme le dit o16o : A cette idée, celle de réduire, au nom de la démocratie, la distance entre l'instance de décision et ceux qui la subissent, il faudrait ajouter une autre, dans le même esprit. Malgré la force de l'idéologique qui revient à une égalité de façade, la France est un pays pyramidal. De fond en comble. Ou plutôt de comble en comble. Profondément pyramidal, sauf pour la partie profonde. Je ne parle pas seulement de nos cumulards politiques, qui mélangent allègrement les différents strates des institutions, mais aussi les responsabilités à l'intérieur des partis. Après il y a les hauts fonctionnaires qui trouvent si facilement à la tête des grands groupes industriels. Et ainsi de suite, car ces vieilles habitudes sont un peu partout. Je n'ai sans doute pas besoin de faire un dessin.

Voilà posé un des problèmes non ? Cela nécessitera bien sûr d'étrangler les jacobins, de faire confiance aux collectivité locales, de mettre de la démocratie participative un peu partout..Ca ne vous rappelle pas certains thèmes d'une certaine campagne qui n'a parait-il pas passionné nos foules. N'est-ce pas parler à l'intelligence des citoyens que de leur dessiner un tel nouveau visage fractal pour la France?

Je note d'ailleurs avec joie que mon jeune camarade Maxime, Titiniste joyeux et passionné partage un point de vue voisin, il dénonce l'absence de références aux collectivités locale dans une contribution de son PS local.. Alors que les réalisations de celle-ci comme celles d'autres département ou régions ne sont pas aussi ringardes que pourraient le penser nos jacobins parisiens. Voyez-vous cher lecteur critique du PS, nous sommes d'accord sur l'essentiel et nous chamaillons sur des détails ou des posture. Toutes ces chamailleries c'est du grotesque construit sur du vide. Sur notre Etat 2.0 on aura un souci, le pouvoir intra-Ps est tellement centralisé, chez les cadres, alors que les militants sont pro-décentralisation.

D'où le succès de la démocratie participative, et des jury citoyens pendant la campagne. Tout cela horrifie bien sûr les détenteurs de pouvoir féodaux et en plus la démocratie participative a mal été vendue, cela demandait des exemple pratiques. Comme par exemple les budgets de lycée. L'électeur a besoin de pédagogie... il demande du concret, du micro qui correspond aux idées macro qu'on lui propose. Or le français à peur du bordel, de l'inconnu et en même temps veut donner son avis sur tout. Face au saut dans l'inconnu, il a préféré le caporalisme et la présidence à la Berlusconi de Sarkozy. Le français a peur du bordel (et du changement ), mais il vit dedans, et au final l'organise lui même avec tous les moyens qu'il dispose. Au besoin, il brûle des pneus, les signaux de fumée étant un signal pour que l'über-président change l'orientation du distributeur de bordel.

Alors qu'on lui proposait de rajouter de la démocratie et de la transparence dans l'appareil d'état local ou national, le peuple a choisit se laisser aller à son rêve de chef suprême, commander in chief, représentant de la France éternelle et figée. Qui ne connaît pas par comme o16o de personne "pourtant ingénieur et intelligente, qui a voté Bayrou, par ce que ça l'énerve quand chacun donne son avis, et qu'on ne fait que discutailler." Parmi ceux-là nombreux ont voté Sarkozy au 2nd tour pour les même raisons, ils avaient un candidat qui promettait de mettre en oeuvre un programme simple ( 3 thèmes rappelons le), et de faire une fois élu ce qu'il avait promis de faire.

Il le répète comme un automate intelligent mais sans culture, depuis, par ce que c'est ce que ses électeurs attendent de lui. Et ce même s'il fait n'importe quoi et que tout foire avec des couacs chaque semaine.

Avec nos idées de démocratie participative et de démocratie avancée dans le domaine social , nous apparaissons comme faibles quand le désir de se faire dominer est apparu. C'est ça qu'il va falloir changer, parler à l'intelligence des électeurs... et ce tous ensembles, sans faire usage de la culture du vide et des querelles sur du vent.


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