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Grande région : Bordeaux se taille la part du lion

Publié le 01 août 2015 par Blanchemanche
#Aquitaine

01/08/2015

La capitale aquitaine conservera la plupart des directions des services régionaux de l’État. Poitiers décroche pour sa part l’Insee et l’Environnement tandis que Limoges hérite de l'agriculture.Grande région : Bordeaux se taille la part du lion Toutes les décisions ne seront pas prises à Bordeaux. Le préfet préfigurateur de la future grande région l'a assuré, hier après-midi, au cinquième étage de la préfecture de la Gironde, en présentant la réorganisation des services régionaux d'Aquitaine, de Poitou-Charentes et du Limousin qui ne feront plus qu'un le 1er janvier prochain.La capitale naturelle et incontestée de la nouvelle région se taille néanmoins la part du lion en conservant, outre le siège du conseil régional, la préfecture de région, l'Agence régionale de santé et trois des cinq directions régionales (emploi, culture, jeunesse/social).Mobilité fonctionnelleEn lot de consolation, Limoges décroche la direction de l'agriculture. Poitiers, pour sa part, hérite de l'environnement (en plus du siège de l'Insee) mais pas de l'éducation puisque le rectorat régional se trouvera lui aussi à Bordeaux. Une décision contestée par les élus de Poitiers et de Poitou-Charentes.
Objectif : maintenir l'équilibre entre l'Aquitaine, le Poitou-Charentes et le Limousin qui emploient respectivement 50, 28 et 22 % des 3.100 fonctionnaires des services régionaux de l'État du nouveau territoire - hors Agence de santé (905 agents dont 250 en Poitou-Charentes), Finances publiques et Éducation nationale. « Nous voulons éviter le plus possible les mobilités géographiques ; ce qui veut dire qu'il y aura beaucoup de mobilité fonctionnelle », précise Pierre Dartout. Soit entre 15 et 25 % d'agents qui devront changer de poste au sein de leur administration s'ils ne veulent pas déménager.
Concrètement, toutes les directions disposeront de services à Bordeaux, Limoges et Poitiers et chaque site sera spécialisé. Au sein de la direction de l'agriculture, Poitiers hébergera par exemple le pôle grandes cultures tandis que l'élevage sera géré à Limoges et la viticulture à Bordeaux.
" 3+3+3 ne feront pas 9 mais 6 "Même principe à la direction de l'environnement dont le siège, le pôle espèces et le service de prévention des risques d'inondations se trouveront dans l'ancienne capitale de Poitou-Charentes.
Tout cela devra être effectif dans moins de six mois mais le préfet se donne trois ans pour procéder à la réorganisation complète. Au passage, il assure que l'État compte faire des économies. « Jusqu'à présent, on adoptait la technique du rabot pour réduire les effectifs ; là, on a fait une réforme structurelle qui va permettre de dégager des moyens », assure-t-il. « 3+3 + 3 ne feront pas 9 mais 6 ! » C'est en tout cas l'objectif.
la phrase« Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine, nous a indiqué qu'il comprenait notre demande et qu'il ne s'y opposait pas. »C'est ce qu'affirment Alain Claeys, député-maire PS de Poitiers, et Jean-François Macaire, président PS de la Région Poitou-Charentes, dans le courrier qu'ils ont envoyé au Premier ministre hier soir pour demander que le rectorat régional soit à Poitiers. Sollicité pour s'exprimer sur le sujet alors qu'il était en campagne en Limousin, Alain Rousset, qui est aussi tête de liste du PS pour les élections régionales de décembre prochain, n'a pas donné suite.à chaudL'opposition propose un autre modèle« Une réforme visant à bâtir une nouvelle et puissante grande région Sud Ouest est un objectif louable. Mais en confondant l'agenda de la réforme avec celui des élections, le gouvernement et les présidents de région socialistes passent à côté », déplore Olivier Chartier, porte-parole de l'opposition au conseil régional de Poitou-Charentes. « Avec Virginie Calmels nous souhaitons porter un autre modèle reposant sur des centres de décisions administratifs équitablement répartis entre les trois anciennes régions mais aussi sur des véritables pôles d'attractivité économique pour pérenniser l'emploi. »le tweet« La répartition des structures administratives est le fait du prince. Sans concertation : saupoudrage inacceptable. »L'ancien Premier ministre et actuel sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin, a réagi en ces termes, hier, sur Twitter, la réorganisation des services de l'Etat. Manifestement insatisfait.Préfigurateur ?L'oubli du préfet préfigurateur préfigure-t-il la future organisation des services régionaux de l'État dans la grande région ? Hier, Pierre Dartout avait oublié d'inviter les journaux du Poitou et du Limousin à la conférence de presse organisée à la préfecture de la Gironde, à Bordeaux ; ils s'y sont invités. Les médias ne sont pas les seuls dans ce cas. À Poitiers, la préfète de région de Poitou-Charentes, elle-même, n'avait pas été tenue informée de la démarche par son homologue d'Aquitaine…Baptiste Bizehttp://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2015/08/01/Grande-region-Bordeaux-se-taille-la-part-du-lion-2420123

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