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Lan Yu défilé couture automne-hiver 2015: la beauté des traditions.

Publié le 01 août 2015 par Pascal Iakovou @luxsure

Lan Yu and her mother

C’est dans les ailes du  Grand Palais, monument emblématique de Paris, construit à partir de 1897 afin d’accueillir les plus grandes manifestations dédiées à l’art que s’est tenu le défilé Haute Couture Lan Yu. Consécration pour tout couturier qui se doit : c’est sous la verrière que se déroulent depuis plusieurs années les défilés Chanel.

Première artiste chinoise à avoir été publié dans une revue de mode internationale (L’officiel), Lan yu a le privilège pour la seconde fois de disposer d’un lieu de prestige pour nous offrir un spectacle dépassant les attentes d’un simple défilé.

Lan Yu-2

C’est de la rencontre de la broderie traditionnelle du Suzhou et de l’esthétique occidentale que naissent les collections de la jeune créatrice chinoise qui a lancé sa marque, il y a maintenant 10 ans. Pour ce défilé, c’est un honneur aux traditions qui est mis en scène : que ce soit dans les lumières du décor, la bande sonore ou la délicatesse des robes. Le public est amené dans un voyage à travers les campagnes chinoises, convié dans l’intimité des rites, la pudeur de la préparation au mariage.

Statuée sur un cercle centrale,  une mannequin est revêtue par des bonnes fées bienveillantes, de multiples couches de tissus. Pièces construites sous nos yeux alors que le défilé commence sur le flip flap des clapotis d’eau, c’est dans un cérémoniel épuré que nous assistons à ce baptême haute-couture. Inspiré du nombre 9, qui est symbole de chance dans la culture chinoise, la pièce réalisée sous nos yeux se compose de 9 robes. Cela réfère à la tradition japonaise de la construction de la robe de mariée qui se fait de 12 couches.

En plus de cette performance, c’est un tourbillon de drapés et de voiles poudrés qui s’offrent en représentation. La palette des couleurs, du rouge au bleu nuit  reste toujours élégante, contrastée avec des gris et blancs apaisants. Le travail des volumes, des plis et l’utilisation des corsets et tout simplement à couper le souffle: c’est de la haute couture, haut de gamme. « Glance-Recall », un nom prophétique, car tout le monde de la mode est resté hypnotisé.

Le final marque la maîtrise de la scénographie. La robe centrale est finie. La mariée peu quitter le monde de l’innocence. Son envolé laisse derrière elle, une silhouette blanche, comme un patron qui sert à la découpe des vêtements. Un hommage à la culture chinoise, un hommage au travail des petites mains: un hommage à la tradition. Une cérémonie haute-gamme.


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